AU DIABLE VAUVERT
(Vauvert, France) Dépôt légal : octobre 2002 Première édition Recueil de nouvelles, 392 pages, catégorie / prix : 16,5 € ISBN : 2-84626-042-7 ✅ Genre : Fantastique
Quatrième de couverture
Dix-sept nouvelles : incantations, emprisonnement, vengeance, romance et fin du monde... « Vous trouverez ici horreur, fantastique et humour, il y a aussi un peu de sang et quelques morts. J'écris rarement des choses aussi noires que ce qu'offre la réalité. » (Christopher Fowler)
Né en 1953, qualifié par le Times de « Morbide irrésistible », Christopher Fowler est l'un des plus brillants auteurs de fantastique anglais. En dix-huit romans et recueils de nouvelles, il a construit une oeuvre où se mêlent mondes ordinaires, fractures urbaines, horreur et surnaturel, avec le talent d'un moderne héritier de Stephen King. Il dirige à Londres une agence de publicité.
« Epouvantable, horrible, réjouissant »
Time out
« Un écrivain doué d'une imagination hors du commun »
1 - Préface, pages 7 à 10, préface, trad. Daniel LEMOINE 2 - Le Retour de Spanky (Spanky's Back in Town, 1997), pages 11 à 40, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 3 - La Bibliothèque de Dracula (Dracula's Library, 1997), pages 41 à 59, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 4 - Le Phénix (Phoenix, 1998), pages 60 à 88, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 5 - Inoubliée (Unforgottan, 1996), pages 89 à 114, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 6 - L'Homme qui remontait mille pendules (The Man Who Wound a Thousand Clocks, 1997), pages 115 à 128, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 7 - Feu intérieur (Inner Fire, 1998), pages 129 à 152, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 8 - Esclaves du salaire (Wage Slaves, 1997), pages 153 à 186, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 9 - Les Armées du coeur (Armies of the Heart, 1996), pages 187 à 207, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 10 - Cinq étoiles (Five Star, 1998), pages 208 à 225, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 11 - Grattage (Scratch, 1998), pages 226 à 238, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 12 - Arrêt sur vie (Still Life, 1998), pages 239 à 249, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 13 - Les Cages (The Cages, 1998), pages 250 à 255, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 14 - Le Grand Finale Hôtel (The Grand Finale Hotel, 1997), pages 256 à 276, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 15 - La Caresse de Midas (Midas Touch, 1998), pages 277 à 309, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 16 - Un événement incontournable (Permanent Fixture, 1996), pages 310 à 318, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 17 - En cherchant Bolivar (Looking for Bolivar, 1997), pages 319 à 354, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE 18 - Apprendre à abandonner (Learning to Let Go, 1998), pages 355 à 388, nouvelle, trad. Daniel LEMOINE
Critiques
Fowler n'a rien d'un inconnu. En Angleterre, où il talonne Gaiman, pour le style et l'accueil, il a publié dix-huit romans et recueils de nouvelles.
Recueil fantastique, Démons intimes suit une simple chronologie, comme l'a voulu l'auteur, « afin qu'on puisse lire la progression logique de la pensée ». Fowler avoue d'ailleurs, dans la préface, visiter des terres inexplorées. Il n'y a effectivement pas de sang, ou si peu, rien de gore, pas de gros clichés dans les dix-sept nouvelles du livre. En revanche, beaucoup d'anges, de cavaliers de l'apocalypse, de mystère et de mélange d'ambiance et de genre. De l'orient à la Russie occidentale, on en revient toujours, cependant, à cette bonne vieille Tamise chère à Fowler. Car l'auteur a deux sujets de prédilection, exploités dans nombre de ses livres, dont la Ligue de Prométhée dernièrement paru (J'ai Lu — cf. critique in Bifrost 28) : Londres et le fanatisme, sans aucune transition de l'un à l'autre. On trouve les deux dans Démons intimes. Fatalement, on pense un peu à Poe. Un peu seulement. Fowler a un style propre, sans beaucoup de références autres que les siennes. Et il le sait. Il le sait si bien que certaines nouvelles en ressortent assez troubles, à la limite de l'acceptable, en particulier lorsque Fowler touche au débat universel sur la destruction « nécessaire » de l'homme. Peu importent les éléments extérieurs fantastiques, dans ce recueil. Les démons intimes, une fois de plus, pour l'auteur, sont à la source même de l'humanité ; le fantastique n'est qu'un prétexte. Certains militent pour la paix dans le monde, Fowler, lui, lutte contre la mort de l'imagination, comme il le précise un peu pompeusement dans sa préface. Il décrit donc l'homme dans toute sa nudité, dans toute son erreur, toute sa grâce. Et parfois, il conte même pour le plaisir, sans idée autre derrière la tête que celle de l'histoire.
On retrouvera dans ces Démons intimes certaines nouvelles publiées en France dans diverses anthologies, on en découvre d'autres inédites, certains textes souches de romans connus. Fowler fait tout partager à ses lecteurs, ses craintes et ses échecs, ses réflexions, sa façon de travailler, ses ambitions. « Stephen King est l'auteur le plus célèbre du monde. Tous les auteurs d'horreur et de fantastique n'aspirent-ils pas à être tels que lui ? Non », répond Fowler. Un recueil intime, plus qu'il n'y parait.