SOLARIS
(Lévis, Canada), coll. Solaris (revue) n° 205 Dépôt légal : janvier 2018, Achevé d'imprimer : janvier 2018 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 12,95 $ ISBN : néant Format : 13,3 x 21,0 cm✅ Genre : Imaginaire
Comme chaque trimestre, il convient de se pencher sur la revue québécoise Solaris.
Au sommaire de ce numéro 205, on lira le prix Joël Champetier 2018, « Le Contrat An-tonov-201 », de Feldrik Rivat, un auteur français qui a connu un vrai succès commercial (rapporté à nos domaines) avec ses romans publiés chez L’Homme Sans Nom. La nouvelle en question, d’obédience steampunk, où un homme se voit contraint de faire commerce de son corps, est cousue de fil blanc, ce qui ne l’empêche pas d’être agréable à lire.
« Ici ou là-bas », de Jérémie Bourdages-Duclot, nous présente un personnage qui a deux vies, une contemporaine, et une autre, historique, quand il rêve. Dans ces deux vies, il manie l’épée pour vivre, mais dans l’une seulement il se retrouve régulièrement en danger de mort. Ce qui pourrait malheureusement changer au plus mauvais moment : il vient de rencontrer une chouette nana (sur Tinder).
Samuel Lapierre a eu une bonne idée pour sa nouvelle « Les Réalités aléatoires », malheureusement son texte finit par partir en sucette totale. Enola Deil, elle, se penche sur le futur connecté des quatre cavaliers de l’apocalypse. C’est léger, souvent bien vu, plutôt marrant. Neil Gaiman aurait pu avoir cette idée. Enola n’a pas encore le talent du Gaiman de Miroirs et fumée, mais on a quand même envie de l’encourager.
Dans son habituel article trimestriel, Mario Tessier se penche sur Omni, la revue-soeur-scientifique de Penthouse. On regrettera pour la forme qu’il ne s’appesantisse pas sur certains textes emblématiques d’Omni. Sinon, l’article est comme d’habitude : très bien. (Ce mec m'agace…)
Au final un Solaris pas mal du tout, d’un ton globalement assez léger, qui nous fait découvrir de nouvelles plumes à suivre. Il y a une réelle ambition chez Bourdages-Duclot, une indéniable malice chez Enola Deil, et un certain métier chez Feldrik Rivat.