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Lorsque le dernier arbre

Michael CHRISTIE

Titre original : Greenwood, 2019
Première parution : Toronto, Canada : McClelland & Stewart, 24 septembre 2019   ISFDB
Traduction de Sarah GURCEL

ALBIN MICHEL (Paris, France), coll. Terres d'Amérique précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 18 août 2021

Première édition
Roman, 608 pages, catégorie / prix : 22,90 €
ISBN : 978-2-226-44100-3
Format : 15,0 x 22,0 cm
Genre : Imaginaire


Quatrième de couverture
« Le temps ne va pas dans une direction donnée. Il s'accumule, c'est tout – dans le corps, dans le monde –, comme le bois. Couche après couche. Claire, puis sombre. Chacune reposant sur la précédente, impossible sans celle d'avant. Chaque triomphe, chaque désastre inscrit pour toujours dans sa structure. »
 
D’un futur proche aux années 1930, Michael Christie bâtit, à la manière d’un architecte, la généalogie d’une famille au destin assombri par les secrets et intimement lié à celui des forêts.
2038. Les vagues épidémiques du Grand Dépérissement ont décimé tous les arbres et transformé la planète en désert de poussière. L’un des derniers refuges est une île boisée au large de la Colombie-Britannique, qui accueille des touristes fortunés venus admirer l’ultime forêt primaire. Jacinda y travaille comme de guide, sans véritable espoir d’un avenir meilleur. Jusqu’au jour où un ami lui apprend qu’elle serait la descendante de Harris Greenwood, un magnat du bois à la réputation sulfureuse. Commence alors un récit foisonnant et protéiforme dont les ramifications insoupçonnées font écho aux événements, aux drames et aux bouleversements qui ont façonné notre monde. Que nous restera-t-il lorsque le dernier arbre aura été abattu ?
Fresque familiale, roman social et écologique, ce livre aussi impressionnant qu’original fait de son auteur l’un des écrivains canadiens les plus talentueux de sa génération. 
Critiques

    Encore un récit de science-fiction qui se serait glissé en littérature générale ? Ouvrant Lors­­que le dernier arbre, le doute se pose quand on découvre un monde de 2038 – demain, quoi – assez apocalyptique où les enfants meurent étouffés par la poussière et les différentes pan­­démies ayant suivi le Grand Dépérissement climatique. Et pourtant, depuis ce postulat d’un futur assez noir, Lorsque le dernier arbre remonte peu à peu dans le passé, au tout début du XXe siècle. Il suit sur quatre générations la destinée des Greenwood, une famille canadienne atypique liée depuis toujours aux immenses forêts du pays : exploitant en sylviculture, vagabond survivant de la revente de sève d’érable, hippie écoterroriste s’y ressourçant et améliorant son ordinaire de la revente de girolles, menuisier accro aux opiacés et finalement ex-étudiante en sylviculture devenue guide touristique fauchée dans l’une des dernières forêts primaires du globe. Comme un tronc d’arbre en coupe, ou tout simplement à la manière de Carto­graphie des nuages de David Mitchell, Lorsque le dernier arbre va d’abord nous emmener dans le passé, de 2038 à 2008, 1974, 1934 puis 1908, avant de revenir en sens inverse. À chaque an­née correspond un membre de la famille ou deux (on re­trouve ainsi le père de Jacinda adulte en 2008 et enfant en 1974), et la première partie du roman consiste à comprendre les racines de cette famille et de ses liens profonds avec les forêts. La seconde moitié, qui re­part vers le futur, à la manière de branches s’éloignant du tronc, ré­pond aux questions en suspens et montre comment les actions d’une génération sont payées par les suivantes, et avec quelles conséquences. Fresque familiale et historique, ce roman n’est pourtant pas un manuel d’histoire. Il s’agit bien au con­traire d’un page-turner, selon l’ex­pression consacrée, qui nous attache à ses personnages et qui ne se lâche plus une fois entamé. Unique bémol dans cette longue saga, la fin amère et la personnalité de Jacinda, bien trop passive face aux aléas de la vie au regard de ses ancêtres. La faute, peut-être, à sa naissance dans une époque au goût de fin du monde ? Et pourtant, malgré tout, Lorsque le dernier arbre est un livre à s’offrir et à offrir autour de soi, même —surtout ! – aux lecteurs réfractaires à l’Imaginaire.

Stéphanie CHAPTAL (site web)
Première parution : 1/1/2022 dans Bifrost 105
Mise en ligne le : 4/2/2025

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