Jean-Claude LATTÈS
(Paris, France), coll. Titres/SF n° 34 Dépôt légal : 4ème trimestre 1980, Achevé d'imprimer : novembre 1980 Première édition Roman, 320 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 11,0 x 17,8 cm✅ Genre : Hors Genre
Quatrième de couverture
Assis sur une branche d'arbre qui dominait le village des Wantso, Ras Tyger chantait une mélopée de son invention. Il y était question d'un grand serpent blanc que les femmes noires appréciaient fort et de son amour pour la jeune et belle Wilida. Les guerriers furieux lui décochèrent une volée de flèches. Le Tigre Africain s'était déjà mis hors de portée. En s'enfuyant, il hurla qu'il enlèverait sa bien-aimée avant la tombée de la nuit et conclut par quelques injures très précises concernant la virilité des hommes Wantso. Mais Igziyabher, le Dieu perché sur la colonne de pierre au milieu du lac, ne pouvait admettre les projets de Ras car il était écrit dans le Livre que son protégé devait prendre pour compagne une jeune fille blanche, du nom de Jane. Et le Dieu ne plaisantait pas avec ce genre de choses.
Philip josé Farmer est né aux Etats-Unis, dans l'Indiana, en 1918, un 26 janvier. Après avoir exercé divers métiers, il se met à écrire au début des années cinquante et obtient, dès 1953, pour sa première nouvelle publiée, The Lovers, le prix du meilleur écrivain.
Pour adultes seulement !
Critiques
Quand il était petit, Farmer dévorait les aventures de Tarzan, mais, l'âge venant, il s'est rendu compte qu'elles ne le satisfaisaient pas entièrement, en raison principalement de leur manque de rigueur. Depuis lors, donc, il s'est ingénié à les rendre logiques. Ce qui a donné les Chroniques d'Opar (Albin Michel) et La jungle nue (« Titres SF »), puis Le tigre africain qui a un point de départ assez simple : un multimillionnaire a décidé de créer son propre enfant-singe en confiant tout bêtement un gosse enlevé à un Lord à une tribu de gorilles ! Les deux premières tentatives, comme l'on pense, furent des échecs, si bien que le troisième moutard est confié à des nains qui lui font croire qu'ils sont des singes. Mais c'est là que cela se complique, car le petit Ras ne se comporte pas du tout comme le Tarzan de Burroughs, notamment au niveau sexuel ! Et nous voyons pointer là le nez ( ?) de Farmer et son style bien particulier, à la fois trivial et poétique, vulgaire et prenant. Hommage à Burroughs ? Certes, mais hommage en forme de clin d'œil, le choix des titres de chapitres (Le python qui viola un village. L'incendie diabolique. L'œil de Dieu, etc.), le prouve. Mais on peut y voir aussi un hommage à Farmer, un exercice d'autosatisfaction. Après tout, pourquoi pas ?