Sylia scrutait les trois balafres qui meurtrissaient son magnifique corps nu. Elle savait que la folie l'envahissait peu à peu, inexorablement.

     Mais pourquoi était-elle punie ? Pour avoir été, l'espace d'un instant, la maîtresse de... cette créature ?

     Sur Méthya, Bob Kinsey regardait, fasciné, le venin que l'infirmière inoculait dans son bras. Elle le tuait et lui souriait...

     Dans le vide cosmique, l'hypernef contaminée fonçait sur Méthya. Mais la loi galactique était implacable et nécessaire.

     Depuis quelques minutes, le missile s'était catapulté comme un trait de feu. Rien ni personne ne pouvait plus arrêter le destin.

     Sauf peut-être une autre sorte de folie. Une folie appelée... courage.

     Une jeune femme travaillant à la compagnie stellaire Cosmotraf est contaminée, sur une planète en cours de colonisation, par un virus encore peu connu, extrêmement contagieux, et qui provoque, jusqu'à la mort de ses porteurs, une folie meurtrière. Une course de vitesse va s'engager, entre les dirigeants de la compagnie qui veulent faire sauter le vaisseau où se trouve Sylia, et son amant, qui veut la rejoindre parce qu'il a réussi à se faire inoculer un contrepoison expérimental...

     Ce n'est pas désagréablement écrit, il y a du suspense, et des notes de bas de page rendent crédible cet âge spatial qui a suivi la grande déglingue terrestre. Quelques longueurs font sentir toutefois que le sujet se serait mieux prêté à une nouvelle qu'à un roman. Il y aurait aussi là un bon scénario pour une dramatique de série B de 50 minutes. Mais le plus curieux dans cette histoire est que Legay écrit c... rie pour cONNErie, et même s'eng... pour s'engUEULER. En 1983, et en tenant compte de ce que le livre comporte une scène de coït pas du tout elliptique, c'est assez étrange. Quand vous aurez à décrire un personnage en train de déféquer, Legay, vous écrirez : il fit c.c. !