OPTA
(Paris, France), coll. Galaxie-bis n° 51/146 Dépôt légal : 3ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 10 juillet 1976 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 10 F ISBN : néant Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Il tombait...
lentement,
à travers un vide à la fois noir et incolore auquel il manquait encore suffisamment de substance pour être appelé un ciel.
C'était une forme revêtue d'un scaphandre, tournoyant de façon ridicule en direction de la planète. Un soleil inconnu et des étoiles étrangères tournaient autour de lui tel un immense kaléidoscope.
Un autre corps tombait à ses côtés. Un corps sans vie, déchiqueté, qui pendait en partie hors du trou béant de la combinaison de survie.
Tous deux dérivaient paresseusement vers la planète sans nom, un monde enveloppé de vapeurs bleues...
1 - Daniel F. GALOUYE, Par ici la bonne soupe (Gravy Train, 1960), pages 223 à 247, nouvelle, trad. (non mentionné)
Critiques
La présence sur Terre de naufragés galactiques humanoïdes qui influencent secrètement le cours de l'évolution ou de l'histoire ; l'immortalité potentielle et la recherche du « sérum » qui la procure : deux thèmes vieux comme la SF et exploités d'innombrables fois, que Tucker mêle adroitement en en tirant des variations certes pas neuves mais au moins habiles, grâce à un traitement très intimiste en forme d'enquête policière. S'il est difficile d'admettre que le sérum recherché par les naufragés n'est autre que de l'eau lourde (l'aspect scientifique du livre est d'ailleurs assez négligé), on goûte par contre ce sens très américain du dialogue rapide, à la fois réaliste et distancé, à la fois plein d'humour et de surcroît de sens, qui manque si cruellement à la plupart des écrivains français. Certes on est loin de L'année du soleil calme(« Ailleurs et demain ») : car si Tucker est un excellent auteur. Les maîtres des Ages n'est qu'un assez bon roman — ce qui n'est déjà pas si mal.