Né en 1940, Daniel WALTHER vit en Alsace où il travaille comme journaliste et écrivain. Il a publié des dizaines de nouvelles dans diverses revues et anthologies, et réalisé notamment une anthologie « Les soleils noirs d'Arcadie » (Opta) ; un recueil de nouvelles « Requiem pour demain » (Marabout) ; deux romans « Mais l'espace... mais le temps » (Bodson) et « Krysnak ou le complot » (Denoël). lia reçu deux médailles en chocolat pour le prix de la meilleure nouvelle française à Trieste en 1972, et le prix de la SF française en 76 à Metz pour ses « Soleils noirs d'Arcadie ». Un roman à paraître chez J'ai Lu, un recueil de nouvelles à l'Âge d'homme.
Critiques
DU COTE D'AILLEURS
Elle se porte plutôt bien la science-fiction artisanale, loin des trusts et lieux parisiens. Nous avons déjà écrit dans notre dernier numéro tout le bien qu'il fallait penser des dynamiques éditions Ponte Mirone. L'ami Goupil récidive avec le troisième volume de la collection Ecrits Possibles,un Daniel Walther au titre pas possible, Hallo Jack où donc est passé Artie ? On dit qu'il fourgue des flingues chez le Négus ? Texte-hommage Rimbaud, texte-collage vénéneux dont j'extrais avec jouissance cette profession de foi walthérienne : « Jadis (où était-ce encore naguère ?) je croyais que le refoulement, les phan-fantasmes, la masturbation donnaient des boutons. Rien de plus idiot : tous les poètes sont refoulés/frustrés/obsédés. Tous les vrais poètes, en tout cas. Comment voudriez-vous qu'il en soit autrement ? Comment pourrions-nous nous contenter de la seule/unique/inique réalité ? De cette réalité qui nous pend au nez comme une insulte... ? » Comment ? Que dites-vous ? Hallo Jack, ce n'est pas de la SF ? Je suis désolé, c'est de la science-fiction et je le démontre par cet autre extrait : « Tandis que son vit allait et venait dans la fente bien lubrifiée, les muscles de son abdomen pressant le cul bien chaud, il s'imaginait qu'il se trouvait sur une lointaine planète, dans le système d'Aldébaran ou de Véga, au seuil d'un territoire hostile, honorant avec une irrésistible brutalité quelque princesse humanoïde subjuguée par sa mâle supériorité ». Alors, Aldébaran, Véga, c'est pas de la SF ?