Ce numéro comprend un supplément électronique de 28 pages (scan de droite), réservé aux abonnés. Il est référencé ici dans les pages II (2) à XXVIII (28). Le texte de Terry Harpold diffère de celui qui figure dans l’édition papier, en ce qu’il comporte tout l’appareil de notes et de références standardisées aux œuvres de Jules Verne qui figuraient dans la version originellement soumise par l’auteur.
Existe aussi, tout en couleurs, aux formats PDF imprimable, Epub, Mobipocket/Kindle et AZW3 au prix de 4,90 €.
1 - Terry HARPOLD, Lire Jules Verne dans l’Anthropocène, pages II à XV, article, trad. Yann QUERO 2 - Anthony BOULANGER, Earth de repos, pages XVI à XIX, nouvelle 3 - Arnauld PONTIER, Bestioles, pages XX à XXVIII, nouvelle 4 - Yann QUERO, Éditorial, pages 2 à 3, éditorial 5 - Mona LASSUS, L'Illustrateur : Thierry Van Quickenborne, pages 5 à 5, article 6 - Jean-Marc LIGNY, Le Désert, pages 6 à 9, nouvelle 7 - Terry HARPOLD, Lire Jules Verne dans l'Anthropocène, pages 11 à 21, article, trad. Yann QUERO 8 - Jean-Pierre ANDREVON, Presque déjà la fin, pages 22 à 34, nouvelle 9 - Yann QUERO, Les Pionniers de l'écologie en science-fiction : 1892-1972, pages 35 à 62, article 10 - Fabien CLAVEL, Rêvons c'est l'heure, pages 63 à 72, nouvelle 11 - Christian CHELEBOURG, Moana ou l'écohéroïsme au féminin, pages 73 à 78, article 12 - Stéphane DOVERT, Des cauchemars pour l'anthroposphère, pages 79 à 88, nouvelle 13 - Yann QUERO, Pierre Boulle, un anti-écologiste ?, pages 89 à 104, article 14 - Andréa DESLACS, Les Mitigants, pages 105 à 112, nouvelle 15 - Stéphane MILLER, Bikinis Kill Nano-Stars, pages 113 à 124, nouvelle 16 - Dan BLOOM, Cli-Fi : une expression polémique ?, pages 125 à 128, article, trad. Yann QUERO 17 - Éric LYSØE, La Paix des arbres, pages 129 à 137, nouvelle 18 - Didier REBOUSSIN, Croisière au long du Fleuve - Épisode 7 : Marc Agapit, pages 140 à 142, article 19 - Jean-Guillaume LANUQUE, Musique et SF : Mike Oldfield : la musique d'une terre lointaine, pages 143 à 146, critique(s) 20 - Pierre STOLZE, Docteur Stolze. Sous le scalpel..., pages 147 à 150, critique(s) 21 - COLLECTIF, Notes de lecture, pages 151 à 175, critique(s) 22 - Fabrice LEDUC, (S)trips : Extraterrestres et autres créatures imaginaires, pages 176 à 186, critique(s)
Critiques
[critique commune des n° 51, 52 et 53 de Galaxies NS]
Y-a-t-il sujet plus important, plus central pour la science-fiction contemporaine que l’environnement ? À une époque où la Lune semble s’être exilée aux confins du Système solaire, plus loin que Mars, où on se passionne pour les aventures de Thomas Pesquet dans la Station Spatiale Internationale (altitude orbitale : 408 km, rappelons-le)… probablement pas. Et non, je ne parlerai pas du Nicosoldat Mulot bouffé tout cru par le Matou Macron…
Donc, Galaxies s’attaque au sujet, non pas en se penchant sur ce qui se passe aujourd’hui en SF (franchement, quel intérêt ?), mais en nous parlant de Jules Verne, des pionniers de l’écologie 1892-1972, de Pierre Boulle, etc. Seules quatre misérables pages semblent dédiées au présent, via l’article de Dan Bloom « Cli-Fi, une abréviation polémique ? ». Une faute d’inattention, sans doute. Les nouvelles sont au diapason. Si Jean-Marc Ligny offre un texte tout à fait maîtrisé, ce n’est ni plus ni moins qu’une vignette survivaliste comme on en a lu des centaines auparavant, qui n’ajoute donc rien à la problématique. Jean-Pierre Andrevon ressasse sa vieille haine du nucléaire dans un de ses textes les moins inspirés, tout à fait dispensable et qui donne, qui plus est, une impression faussée du militant Andrevon, pourtant à l’origine d’un tas de nouvelles écolo-formidables. Fabien Clavel se détend en écrivant un petit truc asimovien sans conséquence… Au secours ! Face à eux, de l’autre côté de l’Atlantique, des auteurs comme Sam J. Miller « Calved », Pat Murphy & Paul Doherty « Cold Comfort », sans parler même de Kim Stanley Robinson, ont pris le sujet à bras le corps pour livrer des textes souvent pessimistes, mais aussi mémorables et pour certains remarquables. Fidèle à elle-même, Galaxies démontre une fois de plus son incapacité à se pencher sur un sujet avec une grille de lecture contemporaine. L’escouade de choc semble (con-)gelée en 1972 (j’avais un an). Que quelqu’un aille cherche un sèche-cheveux 3000 watts. Vite ! Y a du boulot.
Les mêmes (ou presque) publient tous les six mois un numéro de Mercury, une sorte de Galaxies plein de nouvelles, mais sans les rubriques habituelles et lesté d’un fort dossier cinéma signé Jean-Pierre Andrevon. Au jeu de « à qui s’adresse Mercury ? », je pencherai vers le lecteur soixantenaire, voire plus, qui veut (re)lire du George Barlow, du Daniel Drode, du Jean-Pierre Laigle, du Christine Renard et du Robert F. Young. Parfois une rupture du continuum a lieu et dans le n°53, on pourra lire Sofia Samatar, Lilie Bagage et Nina Allan. Ceci précisé, l’honneur est sauf : aucune de ces nouvelles n’a grand intérêt. Au milieu de tout ce qu’il y a à traduire, on ne comprend pas pourquoi ces textes-là de Samatar et Allan ont été choisis. Mystère et boule d’opium.