Numéro jumelé avec Mercury. La nouvelle de Togitichi est écrite d'après un synopsis de Jean-Pierre Andrevon.
Ce numéro comprend un supplément électronique de 37 pages (scan de droite), réservé aux abonnés. Il est référencé ici dans les pages III (3) à XXXVII (37). Existe aussi, tout en couleurs, aux formats PDF imprimable, Epub, Mobipocket/Kindle et AZW3 au prix de 4,90 €.
1 - Jean-Pierre ANDREVON, Le Synopsis de « La bête dans la Pierre », pages III à IV, scénario 2 - Jean-Pierre BARATTE, Le Cadeau, pages V à XI, nouvelle 3 - Florie VIGNON, Ex Humanum, pages XII à XXV, nouvelle 4 - Jean-Pierre ANDREVON, Six mois de cinéma F et SF : En plein fantastique !, pages XXVI à XXXVII, critique(s) 5 - Dominique WARFA, In Memoriam Alain Dartevelle (1951-2017), pages 1 à 1, biographie 6 - Jean-Pierre ANDREVON, Éditorial, pages 3 à 3, éditorial 7 - Jean-Pierre ANDREVON, Notre illustrateur : Jean-Pierre Andrevon, pages 4 à 4, biographie 8 - Laurent GENESTI, Migrants, pages 5 à 12, nouvelle 9 - Nashtir TOGITICHI, La Bête dans la Pierre, pages 13 à 33, nouvelle 10 - George W. BARLOW, Le Problème du Cœur, pages 35 à 39, nouvelle 11 - Jean-Pierre LAIGLE, L'Appel du Surhumain, pages 40 à 61, nouvelle 12 - Jean-Pierre ANDREVON, Le Service des Affaires Classées : Daniel Drode, pages 62 à 64, introduction 13 - Daniel DRODE, Dedans, pages 64 à 78, nouvelle 14 - Jean-Pierre ANDREVON, Ces Étranges Érangers, pages 79 à 142, essai 15 - Franck JAMMES, BD Comic's, pages 145 à 153, critique(s) 16 - Jean-Pierre FONTANA, L'Écran du Souvenir #11, pages 154 à 159, chronique 17 - Jean-Pierre ANDREVON, Six mois de cinéma F et SF, pages 160 à 189, critique(s)
Critiques
[critique commune des n° 51, 52 et 53 de Galaxies NS]
Y-a-t-il sujet plus important, plus central pour la science-fiction contemporaine que l’environnement ? À une époque où la Lune semble s’être exilée aux confins du Système solaire, plus loin que Mars, où on se passionne pour les aventures de Thomas Pesquet dans la Station Spatiale Internationale (altitude orbitale : 408 km, rappelons-le)… probablement pas. Et non, je ne parlerai pas du Nicosoldat Mulot bouffé tout cru par le Matou Macron…
Donc, Galaxies s’attaque au sujet, non pas en se penchant sur ce qui se passe aujourd’hui en SF (franchement, quel intérêt ?), mais en nous parlant de Jules Verne, des pionniers de l’écologie 1892-1972, de Pierre Boulle, etc. Seules quatre misérables pages semblent dédiées au présent, via l’article de Dan Bloom « Cli-Fi, une abréviation polémique ? ». Une faute d’inattention, sans doute. Les nouvelles sont au diapason. Si Jean-Marc Ligny offre un texte tout à fait maîtrisé, ce n’est ni plus ni moins qu’une vignette survivaliste comme on en a lu des centaines auparavant, qui n’ajoute donc rien à la problématique. Jean-Pierre Andrevon ressasse sa vieille haine du nucléaire dans un de ses textes les moins inspirés, tout à fait dispensable et qui donne, qui plus est, une impression faussée du militant Andrevon, pourtant à l’origine d’un tas de nouvelles écolo-formidables. Fabien Clavel se détend en écrivant un petit truc asimovien sans conséquence… Au secours ! Face à eux, de l’autre côté de l’Atlantique, des auteurs comme Sam J. Miller « Calved », Pat Murphy & Paul Doherty « Cold Comfort », sans parler même de Kim Stanley Robinson, ont pris le sujet à bras le corps pour livrer des textes souvent pessimistes, mais aussi mémorables et pour certains remarquables. Fidèle à elle-même, Galaxies démontre une fois de plus son incapacité à se pencher sur un sujet avec une grille de lecture contemporaine. L’escouade de choc semble (con-)gelée en 1972 (j’avais un an). Que quelqu’un aille cherche un sèche-cheveux 3000 watts. Vite ! Y a du boulot.
Les mêmes (ou presque) publient tous les six mois un numéro de Mercury, une sorte de Galaxies plein de nouvelles, mais sans les rubriques habituelles et lesté d’un fort dossier cinéma signé Jean-Pierre Andrevon. Au jeu de « à qui s’adresse Mercury ? », je pencherai vers le lecteur soixantenaire, voire plus, qui veut (re)lire du George Barlow, du Daniel Drode, du Jean-Pierre Laigle, du Christine Renard et du Robert F. Young. Parfois une rupture du continuum a lieu et dans le n°53, on pourra lire Sofia Samatar, Lilie Bagage et Nina Allan. Ceci précisé, l’honneur est sauf : aucune de ces nouvelles n’a grand intérêt. Au milieu de tout ce qu’il y a à traduire, on ne comprend pas pourquoi ces textes-là de Samatar et Allan ont été choisis. Mystère et boule d’opium.