Pastiches et hommages lovecraftiens.
Pourquoi «Fhtagn»? Dans «L'Appel de Cthulhu», l'une des plus célèbres nouvelles de l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), il est fait mention de cette phrase étrange: «Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn». Ce qu'on pourrait traduire par: «Dans sa demeure de R'lyeh la morte Cthulhu rêve et attend.» Cette phrase énoncée dans un langage préhumain fait allusion à une entité qui, selon les mythes primordiaux, serait endormie quelque part sous les eaux de l'océan Pacifique et menacerait de resurgir, à la faveur d'une conjonction stellaire propice, plongeant alors l'Humanité dans le chaos. Lovecraft imagine que Cthulhu prépare son retour sur Terre en influençant certains hommes durant leur sommeil. Ils entendent alors l'appel «Cthulhu fhtagn» qui les hante sans relâche. Les nouvelles de Lovecraft, et notamment celles mettant en scène les Grands Anciens, ces entités extraterrestres qu'adorent en secret des sectes millénaristes, ont fait l'objet d'innombrables suites et pastiches. Dans la plupart d'entre elles l'expression «Cthulhu fhtagn» revient telle une antienne, à tel point que la citer relève désormais du cliché. Par un clin d'oeil amical à la longue tradition du pastiche lovecraftien, nous avons donc décidé de baptiser cette collection «Fhtagn».