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Erika

Nicolas CLUZEAU

Première parution : Aix en Provence, France : Nestiveqnen, février 1999
Cycle : Nordhomme  vol. 2


Illustration de Didier GRAFFET

NESTIVEQNEN (Aix en Provence, France), coll. Horizons Fantasy précédent dans la collection n° (2)
Dépôt légal : février 1999
Première édition
Roman, 416 pages, catégorie / prix : 8,3 €
ISBN : 2-910899-10-1
Format : 11,2 x 17,5 cm
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture

     Erika est haïe par les uns, respectée par les autres et trace sa voie à coups d'épée et de discours. De retour à Arsenfjord, après six longues années d'absence, elle retrouve sa famille, ses amis et les anciennes rancoeurs qui l'ont éloignée de ce paisible bourg de la côte.

Alors qu'elle affronte avec détermination le Rituel des Prétendants, une tradition sexiste nordhommoise, elle rencontre Starkad, l'officier de la compagnie du Roi qui parcourt Nordhomme.

S'enchaîne alors une série d'évènements qui bouleverseront à jamais la vie tranquille d'Arsenfjord et révéleront de bien sombres desseins.

 
Grand cinéphile autant que lecteur avide, Nicolas Cluzeau avoue son amour immodéré des mondes enchanteurs de Jack Vance et Ayerdhal. A ses heures perdues, il s'immerge dans la musique celtique et celle d'IQ pour y trouver l'inspiration. Dans ce second Lai de Nordhomme, il nous présente des personnages attachants au sein de décors sans cesse renouvelés. Il confirme ici sa maîtrise du beau langage, que nombre de lecteurs ont pu découvrir dans le premier tome.
Critiques
     La lecture d'Embûches, premier volume de cette série, laissait espérer que la suite pourrait réserver une agréable surprise... et l'agréable surprise est bien au rendez-vous !

     Les reproches que l'on pouvait faire au premier livre sont en effet effacés. L'intrigue est beaucoup plus complexe et les personnages plus profonds, en commençant par le personnage d'Erika, jeune femme contrainte de lutter pour échapper au carcan des conventions sociales d'un monde dominé par les hommes.
     Ce thème n'est certes pas en soi très original, et Erika paraît au début un peu trop parfaite, mais l'auteur parvient ensuite à dresser un portrait très juste et convaincant de son personnage, en particulier lorsqu'elle est confrontée de nouveau à son environnement familier, ce qui l'oblige à perdre son masque de « vierge de glace » et à redevenir plus humaine...

     L'intrigue évolue ensuite avec l'arrivée de Starkad, personnage principal d'Embûches, et un sombre complot se dévoile peu à peu, annonçant la Révolution Systématique conçue par le Conseil des Animaux Etranges.
     Ce complot, second thème du livre, permet ainsi d'exploiter parfaitement les ressources de l'univers particulièrement complexe mis en place : le monde nordhommois humain, les magiciens judhams, les créatures fantastiques qui peuplent ce monde (mandicrocs, volubilogerfauts...), les anciens dieux des mythologies nordiques, les êtres-fées d'une autre réalité dimensionnelle... tout s'emboîte ici de façon idéale, les légendes rejoignant les réalités humaines, et les anciennes chroniques trouvant un écho dans les évènements présents...

     Le style de l'auteur est brillant et riche : n'hésitant pas à nourrir l'histoire de mille détails, sans que les descriptions ne paraissent jamais superflues ou ennuyeuses, il réussit à donner au récit saveurs et couleurs, aussi bien dans les descriptions de festivités que dans les combats et scènes d'action. L'abandon de la majeure partie des tournures archaïques qui parsemaient Embûches rend en outre la lecture plus fluide et plus agréable. Enfin, l'humour est également présent sans jamais nuire à l'intensité dramatique.

     Côté reproches, on peut regretter que le premier grand thème du livre, celui du combat d'Erika pour sa liberté, ne soit pas véritablement mené au bout, mais abandonné au profit du complot. Ces deux aspects du livre aurait sans doute gagnés à être davantage intriqués que successifs.
     On peut regretter aussi le manichéisme qui permet d'identifier immédiatement les bons et mauvais personnages. Ce manichéisme est certes presque une règle dans la fantasy, mais elle est moins gênante chez les dieux que chez les humains, qui sont pourtant dépeints ici avec beaucoup de sensibilité.
     Enfin, on regrettera, mais il s'agit là d'une qualité, que les histoires annexes qui agrémentent le récit, comme celle de Brynhild, ou celle de l'épée du chef des Tigres du Vent Dévastateur, ne soient pas enrichies - car il y a sans doute matière à ce qu'elles deviennent elles-mêmes des romans... On l'aura compris, ce dernier regret témoigne surtout de l'inventivité dont fait preuve l'auteur, de la richesse de son univers et du plaisir qu'on a eu à le lire.

Pascal PATOZ (lui écrire)
nooSFere

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