MNÉMOS
(Saint-Laurent d'Oingt, France), coll. Icares SF Dépôt légal : septembre 2005, Achevé d'imprimer : août 2005 Première édition Roman, 384 pages, catégorie / prix : 22,5 € ISBN : 2-915159-47-5 Format : 13,0 x 21,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Après dix-huit années de captivité sur la planète autarcique de Coba, Kelric ignore tout des événements qui ont bouleversé l'empire skolien, et de la guerre de Radiance dans laquelle ont péri la plupart des membres de sa famille. De retour sur la petite planète de Tournebord, l'héritier de la dynastie skolienne découvre un monde passé sous le contrôle des Forces Alliées de la Terre. Il ne possède plus rien et ceux de sa famille qui ont survécu sont maintenus prisonniers. Pour les retrouver, il accepte un travail sur un vaisseau marchand. Mais quand il entre dans l'espace Eubien, Kelric voit son pire cauchemar se réaliser : capturé, il est réduit en esclavage par les cruels Aristos qui soumettent leurs victimes à la torture pour en tirer leur ration quotidienne de drogue télépathique...
Née à Oakland, en Californie, Catherine Asaro est titulaire d'un doctorat de physique-chimie et d'un master de physique à Harvard.
Critiques
La quatrième de couverture, comme il se doit, nous vante les mérites de ce volume considéré selon la revue Booklist comme le meilleur de la saga de l'empire Skolien. Ayant déjà lu l'un de ces space operas avec plaisir, je me suis précipité sur celui-là... Et j'avoue être resté sur ma faim...
Kelric Skolia vient de subir dix-huit ans de captivité sur la « planète autarcique » Coba et ne sait donc rien des événements qui ont bouleversé l'empire, de la guerre de Radiance qui a détruit le système de communications interstellaires. S'il est toujours un Jagernaute capable, seuls fonctionnent encore bien ses implants... Le reste de son corps d'homme est à la dérive et aurait besoin de beaucoup de soins... Mais les bons ne peuvent lui être prodigués que sur une base skolienne. De plus les forces skoliennes et les membres de sa famille sont dispersés, prisonniers ou décédés. Il est donc obligé de travailler pour gagner de quoi retrouver sa normalité ; il accepte ainsi de partir sur un vaisseau qui commerce avec les Eubiens et se retrouve esclave des Aristos qui soumettent leurs victimes à leur « transcendance ». Pardon ! J'oubliais de vous dire que Kelric est un « empathe ». Il perçoit les esprits des autres et lorsqu'il fait l'amour — avec des capacités multipliées par ses implants — il renvoie au cerveau de ses partenaires le plaisir qu'elles/ils lui procurent, tout en comprenant exactement leur désir. En d'autres termes « il fait ça divinement » et se retrouve vendu aux enchères et chèrement acheté par la ministre des finances Eubienne qui ne pratique plus la transcendance depuis qu'elle s'est fait opérer... (nota : pour éviter que le héros passe pour un jouisseur sans morale, l'auteur le laisse amoureux de sa femme). Enfin Kelric rentre dans l'espace « skolien » et réintègre son trône...
Si l'aventure est toujours bien et rondement menée — Asaro possède un indubitable sens du rythme — et les solutions ou les renversement toujours plus ou moins astucieux, les discours qui reposent ou instruisent le lecteur en traitant des rapports maître-esclave et des idées reçues sont un brin simplistes — mais les implants de Jagernaute ne développent pas nécessairement (hors combat) les capacités cérébrales... On se souviendra toutefois pour la suite que Kelric a réfléchi à la manière dont il se comporte avec le peuple skolien.
Un space opera au sens fort de ce dernier mot puisque le héros « agonise » pendant tout un roman pour enfin jouer au phénix ou au messie comme vous voulez... Mais c'est toujours amusant de voir l'autre souffrir... n'est-ce pas ?