Edmond HAMILTON Titre original : Captain Future and the Seven Space Stones, 1941 Première parution : États-Unis : Better Publications Inc., Captain future, janvier 1941ISFDB Cycle : Capitaine Futur vol. 5
BÉLIAL'
(Saint-Mammès, France), coll. Pulps Date de parution : 11 juin 2020 Dépôt légal : mars 2020, Achevé d'imprimer : mars 2020 Première édition Roman, 216 pages, catégorie / prix : 15,90 € ISBN : 978-2-84344-963-5 Format : 13,0 x 20,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Existe aussi en numérique (ISBN : 978-2-38163-001-4), au prix de 7,99 €. Le titre sur la couverture est "Les 7 Pierres de l'espace", mais devient "Les Sept Pierres de l'espace" en pages intérieures. Suite à la pandémie de coronavirus, le livre paraît finalement en juin.
Quatrième de couverture
Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu’il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d’outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l’androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l’infiltration et du camouflage. Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s’imaginer. Et enfin il y a celui qu’ils ont élevé, celui qu’ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d’un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système solaire sous le nom de capitaine Futur.
Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l’emplacement secret.
Or Ul Quorn, génie renégat dévoré par la haine, s’est lancé sur les traces d’un savoir antédiluvien, un secret qu’il entend bien percer afin d’étendre son ombre funeste sur l’ensemble des mondes du Système. Ainsi lui faut-il mettre la main sur sept joyaux fabuleux, sept clés susceptibles de lui ouvrir les portes d’un pouvoir sans égal. À moins que ne se dressent fasse à lui le capitaine Futur et ses Futuristes, comme un ultime recours…
Figure centrale de l’Âge d’or de la science-fiction américaine, scénariste de quantité de comics, dont Superman et Batman, Edmond Hamilton (1904-1977) est considéré comme l’un des inventeurs du space opera. Avec la série du Capitaine Futur, développée entre 1940 et 1951, traduite dans le monde entier mais plus connue en francophonie sous le nom de Capitaine Flam suite à son adaptation en dessin animé par la Tôei Animation dès 1978, il jette les bases d’une sous-culture populaire appelée à connaître un succès planétaire sous ses incarnations cinématographiques modernes — Star Wars, Battlestar Galactica et autre Star Trek.
Critiques
Le temps passe aussi vite que le Comète en quête de nouveaux défis à relever. Voici déjà le cinquième opus des aventures du capitaine Futur, le sémillant géant à la chevelure de feu et à l’intelligence remarquable. Sortez les midinettes, le héros est toujours un cœur à ravir, même si Joan le couve plus que jamais d’un regard jaloux. Mais ne soyez pas trop impatient quand même, car la liste des ennemis de l’humanité est longue avant de pouvoir trouver le moment propice à compter fleurette. D’autant que le sorcier de la science a toujours une expérimentation sur le feu, histoire de ne pas rester oisif. Une fois de plus, il affronte un adversaire implacable, un véritable génie du mal, déterminé à dominer les neuf planètes pour en repousser les limites à son avantage exclusif. Un adversaire évidemment à la démesure de Curt Newton et de ses Futuristes, persuadé que l’univers, de l’infiniment petit au plus grand, lui appartient, prêt à être façonné à sa convenance. Face à Ul Quorn, l’hybride maléfique, et à sa caravane de l’étrange, toutes les ressources athlétiques et intellectuelles du Capitaine ne seront pas de trop pour le mettre hors de nuire.
Lire Capitaine Futur, c’est un peu comme retrouver une paire de pantoufles auprès du feu. Périls terrifiants dont on sait que le héros parviendra à se dépêtrer à force de courage et de ténacité, sense of wonder suranné, voire kitschouille, décontraction et frisson sans prise de tête, les aventures de Curt Newton proposent un condensé de cet esprit pulp cher à l’Âge d’or de la science-fiction américaine. Dans l’univers du feuilleton ou plutôt du serial, Edmond Hamilton tire son épingle du jeu, en dépit de l’aspect répétitif des intrigues, de l’humour lourdingue du duo Otho/Grag et de rebondissements un tantinet téléphonés. Si les recettes d’écriture ne changent pas vraiment, l’auteur introduit pourtant une petite variante, dévoilant d’emblée l’identité de l’adversaire du Capitaine. Il s’agit donc moins de démasquer celui-ci que de le prendre en flagrant délit ou de le devancer afin de l’empêcher de mener son projet à terme. Le mano a mano entre Curt et Ul Quorn n’empêche pas le respect d’exister, voire même une certaine admiration mutuelle de se développer entre les deux personnages, malgré l’antagonisme irréductible qui les oppose. Il en va souvent ainsi du héros et de son âme damnée. Bref, Les Sept Pierres de l’espace s’apparente à un petit changement dans la continuité où l’ambivalence des motivations reste toujours exclue et où les poncifs constituent l’ordinaire d’un système solaire réduit aux dimensions d’une Amérique fantasmée.