Los Angeles, Californie. Martin Williams, scénariste pour la télévision et le cinéma, fait l'acquisition d'un miroir ayant appartenu à Boofuls, jeune star d'Hollywood, assassiné en 1939 dans des circonstances aussi tragiques que mystérieuses. Bientôt des incidents étranges se produisent : une balle apparaît dans la salle de séjour de Martin, venue « de l'autre côté du miroir », et le reflet devient réalité. Puis des voix, une chanson, une présence. Le jeune Emilio joue à la balle avec un « petit garçon dans le miroir ». Et finalement apparaît Boofuls lui-même, mort cinquante ans plus tôt ! Pourtant il est bien vivant. Martin est entraîné dans un tourbillon d'événements et se pose une question angoissante : existe-t-il un autre monde de l'autre côté du miroir, un « Hollywood à l'envers » ? Il ira de constatation en constatation, et la vérité surgira enfin : le jour de l'Apocalypse est imminent, car ce miroir est le Miroir de Satan !
« Après Le Portrait du Mal (Prix Julia Verlanger 1988) voici un autre sommet de l'horreur, ou une interprétation aussi originale qu'inattendue de l'œuvre de Lewis Carroll... et de la Bible ! Conjuguant toujours humour (au second degré) et terreur avec le même art diabolique, Masterton nous convie à un nouveau voyage en Enfer ! A lire de toute urgence ! »
François Truchaud
Graham Masterton est né en 1946, en Angleterre, D'abord journaliste, il se consacre très vite uniquement à l'écriture. Il est l'auteur de dix-huit romans fantastiques et de différents ouvrages appartenant à d'autres genres (comme Le diamant de Kimberley, roman d'aventures historiques paru chez Belfond). En France, François Truchaud est le principal artisan de la connaissance qu'a le public de son œuvre fantastique. Chez NéO ont paru, dans la collection « Fantastique/SF/Aventure » : Le faiseur d'épouvantes, La maison de chair, La vengeance du Manitou, Les puits de l'enfer, Le djinn, Le Jour J du Jugement ; dans la collection « NéO/Plus » : Le démon des morts et Le portrait du mal. Masterton s'inscrit dans la grande tradition du fantastique anglo-saxon et l'un de ses maîtres, tout naturellement, est Lovecraft. En mai, nous publierons Rituel de chair, et d'autres inédits suivront : Death-Trance, The Hell Candidate, Tengu, NightWarriors, complétant peu à peu l'intégrale de l'oeuvre fantastique de Graham Masterton.
Bénéficiant enfin d'une distribution « poche » grâce aux réimpressions de certains titres parus précédemment chez NéO dans la collection « Terreur » des PRESSES DE LA CITE, Graham Masterton va peut-être connaître la consécration en langue française qu'il méritait depuis bien longtemps. En attendant, NéO, dans sa collection grand format, continue à publier des inédits de cet auteur anglais qui a réussi à perpétuer une certaine tradition populaire du Fantastique, héritée directement des pulps (ce qui est aussi le cas de Brian Lumley), tout en créant une œuvre originale et très personnelle.
Car il existe un « ton » Masterton. Ses traits principaux sont de ne reculer devant rien, de faire fi de certaines conventions du genre et de toujours savoir distiller une pincée, plus ou moins importante, d'humour dans ses histoires d'horreur, ce qui les rend, paradoxalement encore plus percutantes.
On le sait, la spécialité de Masterton, c'est l'intrusion dans le monde moderne de tout ce que les démonologies de la planète peuvent avoir de plus horrible. Une démarche qui n'est pas toujours exempte de demi-réussites (Le Djinn ou La Vengeance du Manitou) mais qui réserve en général d'excellentes surprises, car Masterton arrive la plupart du temps à tellement varier ses protagonistes et ses lieux d'action qu'il évite sans trop de peine le piège de la répétition.
Comme son titre le laisse deviner, Le Miroir de Satan propose une nouvelle mouture du bon vieux thème du Retour de l'Ange Déchu. Mais Masterton bâtit sur ces fondations bien connues une histoire complètement démente se déroulant dans le milieu du cinéma et de la télévision à Hollywood et utilisant comme ressort principal un détournement de la thématique de Lewis Carroll, le tout panaché d'une interprétation très personnelle de l'Apocalypse. Quand on vous disait que cet homme-là ne recule devant rien...
Avec ses trois cents pages grand format tassées, Le Miroir de Satan est un ouvrage de poids. Mais Graham Masterton ressemble à la cuisine du Périgord : c'est peut-être long à déguster, mais alors, quel régal !