Au détour d'une rue tranquille, dans le calme d'une maison quiète, dans les circonstances les plus rassurantes, l'humanité donne parfois naissance à des mutations inexplicables ou libère les instincts sauvages des temps révolus.
Les soeurs Chickenstalker sont-elles Erynnies ou Euménides ? Caliban est-il ressucité ? Quels sont les pouvoirs de la pierre de lune ? Seul Harry Dickson pourra dévoiler le secret des êtres nés de la nuit.
1 - La Terrible nuit du zoo, pages 5 à 83, nouvelle 2 - Le Jardin des furies, pages 85 à 169, nouvelle 3 - Usines de mort, pages 171 à 251, nouvelle 4 - La Pierre de Lune, pages 253 à 333, nouvelle 5 - Les Effroyables, pages 335 à 412, nouvelle
Critiques
Il n’est plus nécessaire de présenter Harry Dickson aux lecteurs de cette revue. Ceux qui ont lu les précédents volumes que la Bibliothèque Marabout lui a consacrés s’empareront de ceux-ci et se dirigeront avec eux vers le fauteuil le plus proche. Ils retrouveront en ces pages les mêmes ouvertures du policier sur le merveilleux, le même emploi magistral et naturel de la « séduction de l’étrange ».
Comme dans les livres précédents, Harry Dickson, « le Sherlock Holmes américain », traque ici des malfaiteurs qui sont, dans la plupart des cas, moins communs qu’ils n’en ont l’air. Le premier récit de chacun de ces volumes, Le lit du diable et La terrible nuit du zoo, offre de très beaux exemples de la manière dont Jean Ray cédait à l’appel de ses fantômes favoris. Une maison abandonnée dans un cas, un jardin zoologique dans l’autre, sont les premières étapes de recherches qui mèneront Harry Dickson jusqu’à des menaces surgies de temps et de lieux très éloignés – Babylone et la Sibérie. Et ces menaces dominent le surnaturel. Il y a un cas d’hypnotisme, et une balle de revolver qui ne tue pas, dont la présence ne se tolérerait pas dans des récits policiers ordinaires. Jean Ray pratique, autour de Harry Dickson, le merveilleux expliqué – mais cette explication suggère fréquemment un merveilleux au second degré.
À quoi bon détailler ? Le lecteur qui n’est pas envoûté par le chapitre initial des Effroyables, dans le volume 5, n’a qu’à passer son chemin. Les autres auront retrouvé avec délices cet univers de Harry Dickson, qui est, même parmi les créations de Jean Ray, un univers magnifiquement insolite.