Une fillette, sourde, aveugle et muette, doit subir une opération qui transformera sa vie. Un mignon petit garçon adore faire la sieste avec son ours en peluche. Un enfant persécuté par sa belle-mère se divertit en créant des ombres chinoises sur le mur de sa chambre...
Le monde des enfants a toujours fasciné Theodore Sturgeon qui leur a consacré ses deux plus beaux romans, Cristal qui songe et Les plus qu'humains. Ce recueil réunit huit nouvelles qu'il leur a consacrées. Huit histoires passionnantes, dont au moins trois chefs-d'oeuvre.
1 - Le Professeur et l'ours en peluche (The Professor's Teddy-Bear, 1948), pages 5 à 22, nouvelle, trad. Michel DEMUTH 2 - Le Bâton de Miouhou (Mewhu's Jet, 1946), pages 23 à 75, nouvelle, trad. Bruno MARTIN 3 - Le Prodige (Prodigy, 1949), pages 77 à 94, nouvelle, trad. Michel DEMUTH 4 - Une ombre, juste une ombre sur le mur (Shadow, Shadow on the Wall, 1951), pages 95 à 110, nouvelle, trad. Eric PIIR 5 - Étincelle (Twink, 1955), pages 111 à 140, nouvelle, trad. Eric PIIR 6 - Le Cageot (Crate, 1970), pages 141 à 159, nouvelle, trad. Eric PIIR 7 - Deux pour cent d'inspiration (Two Percent Inspiration, 1941), pages 161 à 192, nouvelle, trad. Eric PIIR 8 - Le Moutard (Brat, 1941), pages 193 à 219, nouvelle, trad. Eric PIIR 9 - Hélène OSWALD & Pierre Jean OSWALD, Journal du Cabinet Noir - Février 2000, pages 223 à 232, Article (lire ce texte en ligne)
Critiques
En 1977, c'était édité au Masque, sous le titre Les Enfants de Sturgeon, dans l'ordre des publications d'origine, et Marianne Leconte, anthologiste, était créditée en gros sur la couverture. Tempus fugit. Il y a longtemps qu'on ne trouvait plus le volume, et sa réédition est une bonne chose. Comme celle de Cristal qui songe, pour dix francs chez Librio. Là, ce sont huit nouvelles, huit enfances. De la fantasy humoristique avec une sorte de lutin acceptant qu'un jeune couple le fasse passer pour leur bébé. Du fantastique avec le monstre psychique qu'est l'ours en peluche du titre, ou des ombres chinoises vengeant un gosse en butte à une haïssable marâtre. Du space-opera auto-parodique avec un gamin embarqué dans un astronef et appliquant les recettes des pulps qu'il dévore. Plus une histoire de bébé mutant voué à l'euthanasie, une autre d'enfants naufragés sur une planète peu accueillante, et une dernière de mort, de coma, d'hôpital et de naissance, de solitude et d'incommunicabilité aussi, et d'amour paternel. Le tout énuméré dans le désordre, par rapport et au classement de 1977 et à l'actuel. Bref, pathos, rire, bons sentiments, intelligence, sensibilité, un cocktail de genres et de tons, qui devrait plaire très au-delà du monde des amateurs de SF.