Comme je m'y étais engagé, je m'emploie à faire découvrir aux jeunes lecteurs d'anciens chefs-d'œuvre fantastiques.
Après "Terreur en plein soleil" qui connut un succès mérité, je vous propose aujourd'hui
MALÉFICES
Un texte du plus haut niveau littéraire, et, qui pourtant, saura avec la plus grande simplicité vous distraire.
Critiques
Ce récit fantastique moderne s'ouvre de manière très insolite par l'inauguration d'un pont métallique oùdes accidents mortels vont se succéder de manière anormale : c'est que le métal dont il est constitué contient des parcelles d'un bijou égyptien maléfique dont l'itinéraire contemporain, semé d'autres trépas, forme l'essentiel du roman, enfermé dans le classique flash-back. Jadis paru dans la défunte série « Angoisse » (en 1956), l'ouvrage méritait une réédition : c'est un des meilleurs du genre pondu par un Bruss dont les trop rares apparitions dans cette collection ont toujours été beaucoup plus originales que ses nombreuses prestations en « Anticipation ». Ici, une grande propriété en Sologne, des bois touffus, un étang, des chiens, des chevaux, organisent un climat d'angoisse diffuse dont l'auteur sait magnifiquement jouer. Une réussite majeure dans un genre mineur.
« Maléfices », de B. R. Bruss (Fleuve Noir), se déroule dans un petit village de France, où l'on vient de bâtir un nouveau pont. La construction de l'ouvrage d'art, déjà, a été marquée par plusieurs accidents. Ceux-ci se multiplient dès que le pont a été ouvert à la circulation. Un beau jour, un homme se présente chez le sous-préfet et lui déclare : « Ce pont, il faut le faire détruire. » Étonnement du fonctionnaire. Sur quoi, le visiteur lui explique les raisons de son conseil, ce qui nous vaut un retour en arrière et un long récit de terreur qui, à aucun moment, ne fait sourire. Bien charpenté, non moins bien narré, voilà un des meilleurs ouvrages ayant paru sous l'étiquette de la collection « Angoisse ».
Igor B. MASLOWSKI Première parution : 1/6/1956 Fiction 31 Mise en ligne le : 5/6/2025