Certains écrivains français ou étrangers, d'hier et d'aujourd'hui, se sont révélés, plus que tous les autres, parfaitement maîtres du roman cynique et du conte cruel. D'une plume trempée dans le vitriol et le sang, ils ont, de Sacher-Masoch à Ambrose Bierce, de Léon Bloy à José-André Lacour, donné à la littérature sa vérité nocturne... Cette collection va les redécouvrir.
Jean Richepin (1849-1926), poète bien connu de la chanson des Gueux, de Caresses et des Blasphèmes, publia également plusieurs recueils de contes rouges comme le sang qui gicle sur la guillotine et noirs comme la mort qui s'ensuit...
Dans le premier de ces livres, si justement intitulé Les morts bizarres, il noue et dénoue devant notre stupéfaction et notre horreur confondues, et dans un style d'une insolence absolue, les destins d'êtres tantôt victimes, tantôt crapuleux, mais toujours soumis à la fatalité la plus sordide. Ces mannequins d'un Grand-Guignol qui nous émeut autant qu'il nous fait applaudir devant tant d'habileté à créer un suspense quasiment hitchcockien, s'agitent sous nos yeux au comble de la misère humaine, anticipant avec infiniment plus de malice et de persuasion sur ceux de l'existentialisme...
Ce diable de Richepin, loin des couplets surannés qu'on connait, se révèle un maître grandiose de l'Epouvante. Découvrez-le !
1 - François RIVIÈRE, Introduction, pages 5 à 10, introduction 2 - Constant Guignard, pages 11 à 16, nouvelle 3 - La Uhlane, pages 17 à 34, nouvelle 4 - Juin, juillet, août, pages 35 à 38, nouvelle 5 - L'Assassin nu, pages 39 à 54, nouvelle 6 - Un empereur, pages 55 à 58, nouvelle 7 - Une histoire de l'autre monde, pages 59 à 136, nouvelle 8 - La Paille humide des cachots, pages 137 à 140, nouvelle 9 - Un lâche, pages 141 à 146, nouvelle 10 - Le Disséqué, pages 147 à 160, nouvelle 11 - Le Chef-d'œuvre du crime, pages 161 à 178, nouvelle 12 - Le Chassepot du petit Jésus, pages 179 à 186, nouvelle 13 - Bonjour, monsieur, pages 187 à 194, nouvelle 14 - La Machine à métaphysique, pages 195 à 204, nouvelle 15 - Deshoulières, pages 205 à 210, nouvelle