— Non ! monsieur, me dit Robert Curtis, non ! Et tant qu'une planche de ce navire résistera sous mon pied, je ne désespérerai pas !«
Cependant, la violence de l'incendie redouble et les eaux de la mer se teignent d'une clarté rougeâtre. Au-dessus, les nuages bas reflètent de grandes lueurs fauves. De longs jets de feu fusent à travers les écoutilles, et nous nous sommes réfugiés sur le couronnement, à l'arrière de la dunette. [...] Quelle nuit épouvantable, et quelle plume saurait en retracer l'horreur ! [...] extrait
Dans ce chef-d'œuvre du suspense, et peut-être son roman le plus noir, Jules Verne nous entraîne dans une terrible aventure maritime inspirée de la tragédie du radeau de la Méduse. Combat contre la folie d'un capitaine, lutte contre le feu qui a pris à bord, Le Chancelor tient en haleine son lecteur en repoussant jusqu'aux dernières limites une fin qui semble inexorable
Ludovic Debeurme vit et travaille à Paris. Remarqué pour sa participation à l'anthologie Comix 2000, il est dessinateur et scénariste de bandes dessinées, illustrateur pour la presse (Télérama, Libération...) et l'édition jeunesse (Nathan...).
Étienne Klein, physicien et docteur en philosophie des sciences, enseigne la physique quantique et celle des particules à l'Ecole centrale de Paris. Sa préface éclaire comment Jules Verne dans ce roman met le temps sous tension, dans une « immédiateté brûlante du présent » qui met à nu les êtres.