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Space Opéra

Jack VANCE

Titre original : Space Opera, 1965   ISFDB
Traduction de Arlette ROSENBLUM
Illustration de Wojtek SIUDMAK

POCKET (Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy précédent dans la collection n° 5160 suivant dans la collection
Dépôt légal : décembre 1990
Retirage
Roman, 224 pages, catégorie / prix : 4
ISBN : 2-266-04191-6
Genre : Science-Fiction

Autres éditions

Sous le titre Space Opera   GALLIMARD, 2003
   MNÉMOS, 2018
Sous le titre Space Opéra
   POCKET, 1983, 1986

Quatrième de couverture
     Quand le capitaine est fou, l'astronef court à la catastrophe. Les Terriens s'étaient arrêtés sur Zade pour jouer un opéra : la Fiancée vendue. Les Guerriers fous les avaient trouvés un peu apathiques. Ils avaient dit : apathiques. Ils avaient promis de faire mieux, et les humains attendaient maintenant leur spectacle. Au coup de gong, des jets de flammes jaillirent du sol, des barres de fer plongèrent dans les allées. Six pendules tranchants comme des rasoirs se mirent à osciller au-dessus des têtes. Une sirène hurla ; un rocher bascula dans le vide et fut arrêté par une chaîne au ras des spectateurs. Des morceaux de fer portés au rouge tombèrent comme une pluie drue. La condition d'une troupe ambulante n'est pas toujours facile. Il y a des hauts et des bas.

     Jack Vance, né en 1916, ancien marin, est le plus parfait conteur qu'ait produit la science-fiction, l'égal de Stevenson et d'Alexandre Dumas. On connaît surtout de lui ses grands cylces héroïques comme La Geste des Princes-Démons (Le Prince des étoiles, La Machine à tuer, Le Palais de l'amour, Le Visage du démon, Le Livre des rêves) ou les Chroniques de Durdane (L'Homme sans visage, Les Paladins de la liberté, Asutra). Mais il a aussi produit des petites merveilles comme Emphyrio, Les Maîtres des dragons, et Un Tour en Thaéry.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition GALLIMARD, Folio SF (2003)

     Space opéra. Que l'amateur de batailles spatiales et autres starwarseries ne se laisse pas abuser par ce titre. En effet, ledit amateur serait ici bien avisé de passer son chemin, sur ce livre en particulier mais aussi, d'ailleurs, sur l'essentiel de l'œuvre de Vance... Point d'enjeux intergalactiques et autres empires malfaisants. Quoi, alors ? Une balade sur divers mondes au gré de la fantaisie d'une vieille dame fortunée, excentrique et amie des arts, réac' à ses heures, qui s'est piquée d'entreprendre une tournée interplanétaire au cours de laquelle elle entend bien apporter à ces pauvres extraterrestres incultes les bienfaits de la musique classique terrienne... Pour ce faire, elle n'hésitera pas à affréter un vaisseau spatial, le Phébus, et à réunir la fine fleur des musiciens et cantatrices de la vielle Terre. Vogue la galère : tout ce petit monde embarque pour un périple où, on l'a compris, les déconvenues cocasses promettent de se succéder...

     Space opéra tient sans conteste une place mineure dans l'œuvre vancéenne. Si on ne s'y ennuie pas, l'action, linéaire mais soutenue par une série de frasques amusantes, et sous-tendue en arrière-plan par le problème de l'énigmatique Madoc Roswyn, manque néanmoins de punch. Tout comme l'essentiel des personnages, falots et pour beaucoup à peine esquissés. Difficile de ne pas achever le livre en se disant que Vance rate ici ce qu'il réussit dans Les baladins de la Planète Géante, avec un canevas de base en tous points identique. Sauf qu'un roman de Vance, même moyen, se situe au-dessus du tout-venant. On se gardera donc de jeter ce Space opéra à la corbeille. D'abord parce qu'on retrouve, et de jolie manière, la théorie de mondes et peuples étranges, hauts en couleurs, véritable marque de fabrique du créateur de Tschaï. On y retrouve aussi, et c'est toujours une réussite, l'un de ces duos vancéens savoureux, à savoir la vieille tante riche et parvenue nantie de son neveu vénal, feignant et volontiers couard... Comme de coutume, le neveu sortira grandi de cette histoire — qui, pour lui, prendra des allures d'initiation — et finalement fait homme, alors que la tante, personnage monolithique et immuable, n'aura en rien changé ses vues et habitudes. Le sujet aussi, moins anodin qu'il n'y paraît, mérite qu'on s'y attarde. Vance nous parle ici, en bon libertarien, de tolérance, d'acceptation de la diversité, de racisme, finalement.

     Voici donc un livre mineur, inégal mais plaisant, assez représentatif d'une certaine « manière vancéenne », qu'on lira non parce qu'il s'agit d'un incontournable, mais pour passer quelques heures de détente — un roman semblable au livret d'un opéra-bouffe : vif et enjoué. Et bien sûr on y trouvera confirmé le goût de l'auteur pour la musique en général et le jazz en particulier, lui qui la pratiqua longtemps.

ORG
Première parution : 1/9/2003
Bifrost HS2
Mise en ligne le : 9/1/2005


Edition POCKET, Science-Fiction / Fantasy (1983)

     Oui, vous avez bien lu : Space opéra, avec un accent sur le « é » ! En 1965, Vance s'est payé cette petite fantaisie d'introduire la grande musique sous le signe d'un jeu de mots douteux. A part ça, le roman en lui-même n'a rien de transcendant, il raconte l'histoire d'un essai d'échanges musicaux avec les peuples de la galaxie, échanges qui ne tardent pas à sombrer dans la plus grande bouffonnerie en raison de la verve mise par Vance à décrire des civilisations tarabiscotées. Loin des séries de l'auteur, ce petit roman, bâti comme un ensemble de nouvelles, est à rapprocher des Mondes de Magnus Rldolph.

Jean-Pierre VERNAY
Première parution : 1/11/1983
dans Fiction 345
Mise en ligne le : 2/1/2006

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