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Le Cimetière des Saints

Richard Paul RUSSO

Titre original : The Rosetta Codex, 2005   ISFDB
Traduction de Pierre-Paul DURASTANTI & Patrick DUSOULIER
Illustration de Alain BRION

BÉLIAL' (Saint-Mammès, France)
Dépôt légal : septembre 2007, Achevé d'imprimer : septembre 2007
Première édition
Roman, 352 pages, catégorie / prix : 21 €
ISBN : 978-2-84344-080-9
Format : 14,0 x 20,5 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     A cinq ans, esclave sur une planète prison...
 
     Il a cinq ans, et il a tout perdu. Ceux qu'il aimait, son monde d'origine, et jusqu'à son identité.
     Parce que le vaisseau de son père a été attaqué en approche du Monde de Conrad, Cal est désormais seul, égaré au coeur d'un continent hostile, à la merci des pillards et des marchands d'esclaves. Pour survivre, il lui faudra non seulement s'adapter, mais surtout découvrir le secret millénaire du Monde de Conrad, un secret qui pourrait bien lui redonner sa vie passée, mais surtout changer la face de l'univers humain.
     Un secret qui porte un nom : Jaaprana, quelque part dans le mystérieux Cimetière des Saints...
 
     Né en 1954 à San Jose, Californie, Richard Paul Russo fait ses débuts en 1986 dans Isaac Asimov Science Fiction Magazine. En quelques mois, son nom figure au sommaire de toutes les meilleures revues américaines. Son premier roman, Inner Eclipse, paraît en 1988, suivi un an plus tard de Subterranean Gallery, qui rafle le prestigieux prix Philip K. Dick. Suivront la trilogie de Carlucci, un thriller futuriste d'une rare noirceur, puis La Nef des fous, space opera métaphysique et brutal, lui aussi salué par ke prix Philip K. Dick en 2001, paru en France en 2006 et qui connaîtra un remarquable succès, tant critique que public. Son tout dernier roman, Le Cimetière des Saints, est sorti en fin d'année 2005 aux Etats-Unis. C'est son second roman publié en France.
Critiques
     Deuxième roman de Richard Paul Russo après l'excellent La Nef des fous (cf. critique in Bifrost 42), Le Cimetière des saints relève du plus pur space opera mâtiné de planet opera, pour un cocktail étrangement insipide à l'arrivée. L'efficacité de la plume de Russo n'est pourtant pas à mettre en doute. Action, suspense et... mystère d'envergure cosmique, autant d'éléments qui, a priori, sont susceptibles d'attirer l'attention du lecteur à défaut de l'enthousiasmer. Attiré, on l'est évidemment dès le départ : un vaisseau dont on ne connaît pas grand-chose se crashe sur une planète. Vue à travers les yeux d'un enfant de 5 ans, l'attaque — car c'en est une — n'a bien sûr rien de très explicatif. Qui attaque qui, et pourquoi ? Mystère. Reste qu'une navette de sauvetage embarque enfant et nurse vers le monde de Conrad, une planète qui orbite dans les parages, et que l'atterrissage est rude. Recueilli/enlevé par une bande comme il en existe tant sur la planète, le gamin passe une enfance de semi-esclave en n'ayant que très peu de souvenirs de son ancienne existence. Il s'appelle Cal Alexandros, son père est quelqu'un d'important, il vient d'un autre monde, autant d'éléments qu'il chérit secrètement au sein d'une existence misérable. Une existence qui, on s'en doute, va prendre un tour nouveau quand Cal décide de s'enfuir. On le voit, tous les ingrédients sont là pour faire du Cimetière des saints un roman initiatique comme les autres. Un enfant à l'ascendance mystérieuse, une planète qui regorge de secrets, et l'apprentissage (difficile) d'une vie qui apporte son lot de surprises et de révélations... Rien de bien nouveau, donc, si ce n'est la façon étrangement désincarnée qu'à Russo de traiter son sujet. Cal part bien évidemment à la recherche de sa destinée, le Monde de Conrad se révèle être une planète-prison, et le destin de l'humanité est en marche. En principe, il y a de quoi donner dans le palpitant. Mais à mesure que le scénario se développe dans un classicisme formel sans grande invention, on a l'impression que Russo ne s'intéresse plus à ses personnages et finit par s'ennuyer. Une bonne idée, un scénario a priori millimétré pour produire un bon page-turner, mais patatras, Le Cimetière des saints lasse. Rien d'affreux à tout ça, cependant, tant le professionnalisme de l'auteur fait le reste, mais une sensation tenace de laissé aller qui gâche la lecture de ce qui est manifestement un roman raté. Tout ça n'a, répétons-le, rien de bien scandaleux, mais de la part d'un auteur capable d'accrocher son lecteur comme il l'a si bien fait dans La Nef des fous, on espérait un tout petit peu mieux. Reste que Russo a produit d'autres livres et que les traduire permettrait au lectorat français de découvrir d'autres facettes d'une œuvre qui s'annonce foisonnante et originale.

Patrick IMBERT (site web)
Première parution : 1/1/2008 dans Bifrost 49
Mise en ligne le : 25/1/2009

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