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Tropique de la nuit

Michael GRUBER

Titre original : Tropic of night, 2003   ISFDB
Cycle : Jimmy Paz vol. 1 

Traduction de Dominique HAAS

PRESSES DE LA CITÉ (Paris, France)
Dépôt légal : mars 2004
Roman, 538 pages, catégorie / prix : 19,8 €
ISBN : 2-258-06111-3


Quatrième de couverture
     Après des aventures aux frontières du réel, qui ont failli lui coûter la vie lorsqu'elle faisait des recherches sur des tribus africaines pratiquant la sorcellerie, Jane Doe, anthropologue de renom, cherche à se faire oublier.
     Sous les traits de Dolores, archiviste médicale discrète et effacée, elle aspire à une existence paisible. Mais deux événements vont contraindre Jane à quitter sa retraite : l'arrivée dans sa vie de Luz, une petite fille qu'elle recueille après la mort de sa mère, et le meurtrier sanguinaire qui sévit à Miami, dont elle est la seule à connaître la véritable identité...
     Un premier roman puissant, qui repousse les frontières habituelles du thriller et entraîne le lecteur dans un voyage totalement envoûtant.

     Docteur en biologie marine, Michael Gruber vit à Seattle. La critique américaine a réservé à Tropique de la nuit un accueil enthousiaste.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition POCKET, Thriller (2008)

[Chronique commune à Tropique de la nuit et Les Rivages de la nuit]

     Largement considéré comme étant le nègre d'une bonne partie des polars de l'ancien maire de Beverly Hills Robert K. Tanenbaum (série Karp & Ciampi), Michael Gruber est l'auteur de cinq livres sous son seul nom : la trilogie Jimmy Paz (Tropique de la nuit, Les Rivages de la nuit, Night of the Jaguar), Le Fils de la sorcière (Pocket « Jeunesse »), The Book of air and shadows (ce dernier étant entré dans la liste des best-sellers américain quasiment dès sa sortie en mars 2007). Titulaire d'un doctorat en biologie marine, Michael Gruber a rédigé la plupart des discours de Jimmy Carter pendant la présidence de ce dernier. Il vit maintenant à Seattle, état du Washington.

     Son premier roman paru en français, Tropique de la nuit, est un coup de poing à l'estomac. 600 pages d'enquête à la poursuite de l'« avorteur fou », un serial killer qui tue des femmes sur le point d'accoucher et dévore une partie de leur fœtus. Un taré, à coup sûr. Sauf que « l'avorteur fou » sait très bien ce qu'il fait, il a appris son art noir (black art = magie noire) en Afrique occidentale dans une tribu dont beaucoup d'anthropologue jugent l'existence mythique. C'est Jimmy Paz et son coéquipier Cletis Barlow qui sont sur l'enquête. Une enquête qui va les obliger à retrouver Jane Doe, une experte en magie africaine qui se cache quelque part dans la région de Miami, espérant ainsi échapper à son passé terrifiant : elle ne connaît que trop bien l'identité de l'« avorteur fou ».

     La force de Tropique de la nuit réside non pas dans son suspens (on sait très vite, dès les premières pages, qui est l'« avorteur fou »), mais dans la rationalisation de la magie et du chamanisme, qui nous sont présentés au fil du récit comme une technologie vieille de plusieurs millénaires, étonnamment crédible. S'ajoutent à cela un quatuor de personnages fouillés : Jimmy Paz, le flic afro-cubain qui cuisine de temps en temps dans le restaurant huppé de sa maman ; Cletis Barlow, qui cite la Bible dès qu'il a quelque chose à dire ; Jane Doe, qui fuit son passé de riche héritière ; et l'assassin qui n'est peut-être pas complètement fou, mais bien décidé, en acquérant un pouvoir inimaginable, à mettre l'Afrique au centre du Monde (de son point de vue, le malheur de l'Afrique c'est de ne pas avoir eu son Adolf Hitler).

     Erudit, relativement bien écrit (Gruber ne cherche jamais à produire du style, mais chiade sa mise en scène et la construction de son récit), Tropique de la nuit se dévore malgré la hardiesse de ses passages et concepts anthropologiques. Faire de la science-fiction avec de la magie était une gageure, Michael Gruber s'en sort la tête haute.

     Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce roman, c'est sa fin, qui manque de tension, qui est peut-être un peu trop vite expédiée alors que l'auteur avait pris son temps sur les 500 premières pages. On sent, avec regret, que Gruber aurait pu, sans mal, condenser ses 500 premières pages en 400 et ajouter 50 pages de plus à sa fin.

     [...] 1

Notes :

1. La partie de la chronique consacrée aux Rivages de la nuit n'a pas été reproduite ici. [note de nooSFere]

Gilles DUMAY (site web)
Première parution : 1/1/2008
dans Bifrost 49
Mise en ligne le : 15/10/2010

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