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Lord of the Ringards

Henry N. BEARD & Douglas C. KENNEY

Titre original : Bored of the Rings, 1969
Première parution : Signet, 1969   ISFDB
Traduction de Karim CHERGUI & Alain NÉVANT
Illustration de MAESTER

BRAGELONNE (Paris, France)
Dépôt légal : mars 2002
Roman, 208 pages, catégorie / prix : 13 €
ISBN : 2-914370-69-5
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture
     « Ce livre est trop court. »
Vincent Ferré, auteur de Tolkien : sur les rivages de la Terre du Milieu

     « J'crois pas, moi ! »
Karim Chergui, traducteur de Lords of the Ringards

     « On n'en vendra pas un seul ! »
L'éditeur

     « T'es viré... »
Les actionnaires

     Une quête, une guerre, un anneau dont même Wagner ne veut plus entendre parler, un roi sans royaume, un petit héros poilu nommé Fripon prêt — enfin, peut-être un peu forcé par le magicien Grandpaf — à s'embarquer dans une mission unique afin de sauver les Paires du Milieu de l'asservissement par le maléfique Salkon... Tels sont les premiers éléments du plus déjanté de tous les voyages en fantasy qu'aucun être ait jamais entrepris.
     Pour tous ceux qui ont pris du plaisir à lire de chef-d'oeuvre de J.R.R. Tolkien — ou pour ceux qui veulent juste rire un coup ; il y en a déjà plus d'un million à travers le monde — Lords of the Ringards est la grande rave comique qui convaincra aussi bien ceux qui aiment la fantasy que ceux qui la détestent qu'ils ont dépassé ici l'ultime frontière, et qu'il n'est donc plus la peine de lire une autre parodie de ce genre. Mais alors, plus jamais !

     « Cet ouvrage a été publié dans le seul but de se faire du blé. Ceux qui veulent se montrer polis envers un certain auteur s'abstiendront donc d'approcher de ce canular, même avec une lance de combat de trois mètres. »
Henry N. Beard & Douglas C. Kenney

     Henry N. Beard et Douglas C. Kenney ont fondé le Harvard Lampoon alors qu'ils n'étaient que de jeunes étudiants à Harvard. Comme il se doit, ils passaient leur temps à glander et à raconter des bêtises. Jusqu'au jour où ils décidèrent en 1969 de publier Lords of the Ringards. Suite au succès universel de leur parodie, ils fondèrent leur société : le National Lampoon. Aujourd'hui, le Lampoon est une institution florissante, publiant à tour de bras livres et BD satiriques, et s'adonnant parfois au 7ème art (Alarme fatale), car rien n'est sacré.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition BRAGELONNE, (2005)

     Il m'aura fallu lire Méditations sur la Terre du Milieu, découvrir que de grands auteurs de fantasy — et pas forcément des humoristes — avaient beaucoup apprécié, à sa sortie, Lord of the Ringards, pour me donner l'envie de lire cette parodie de l'un des livres les plus bouleversants que j'ai jamais lus : Le Seigneur des Anneaux. Avouons-le sans fard : j'avais un gros a priori. Comment, me disais-je, peut-on se moquer ainsi des Hobbits et les appeler Grossbits ? Comment ose-t-on rebaptiser la Comté : Constip ?

     Eh bien en fait, on le peut parfaitement. Quelqu'un, je ne sais plus qui, a dit qu'on ne riait que de ce qu'on aimait. C'est visiblement ce qu'ont fait Henry N. Beard et Douglas C. Kenney, les auteurs de la caricature. Que le lecteur se rassure : nul n'est tenu d'acquiescer, ni de faire chorus.

     Le problème n'est pas tant le choix de la parodie que le fait que le meilleur du Seigneur des Anneaux, soit absent de ce livre. Pas moyen, en effet, de s'inquiéter de ce qu'il adviendra de Fripon et de Cam, ni de pleurer la perte de Grandpaf. Ce qui revient à dire que l'intrigue, parce qu'on la connaît et qu'elle est affadie, n'a que peu d'intérêt. Pas moyen, non plus, d'admirer béatement les vers de mirliton de Bidon ou Degolas. Lord of the Ringards est totalement dépourvu de la plus petite trace de poésie. Or, nombreux sont ceux qui aiment Le Seigneur des Anneaux pour son lyrisme et son souffle épique.

     Toutefois, on comprend volontiers qu'à une époque — 1969 — où les Guignols n'avaient pas encore envahi l'écran familial, la parution de Bored of the Rings (littéralement : Fatigué des Anneaux) ait pu apparaître comme hilarante et originale, y compris auprès des fans les plus enthousiastes de Tolkien. Le succès français — auquel les éditions Bragelonne ne s'attendaient pas — semble dû à une génération de lecteurs plus jeunes qui n'ont découvert l'œuvre de Tolkien ni par le livre, ni par la parodie, mais plutôt par le film de Peter Jackson, et encore, bien après les jeux de rôle.

     Pour résumer, je dirais qu'on a là un livre drôle, parfois grossier, à réserver à ceux qui veulent rire avec le Seigneur des Anneaux et du Seigneur des Anneaux. L'abondance des jeux de mots donne l'envie de confronter le texte français à la version originale pour évaluer la part d'Alain Névant, le traducteur. Et que ceux dont ce type d'exercice n'est pas la tasse de thé passent leur chemin, tout simplement.

Lucie CHENU
Première parution : 1/7/2005
nooSFere

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