La boîte de Pandore est désormais ouverte…

À l’arrivée du vaisseau Seconde Chance, le mystérieux champ de force du système solaire de Dyson a disparu, libérant une armée d’extraterrestres. Attaquée, l’expédition humaine doit s’enfuir en abandonnant deux membres de son équipage qui sont aussitôt capturés. Leur mémoire pillée révèle le secret des trous de ver et du voyage interstellaire aux Dysoniens. Pour se défendre, l’humanité se lance dans la construction d’une flotte de vaisseaux de guerre. Mais, face à des extraterrestres belliqueux, il est sans doute déjà trop tard. L’invasion aura lieu. Il reste juste à savoir quand, et où.

L’Étoile de Pandore est un space opera grandiose en quatre volumes.

     La sphère de Dyson, qui emprisonnait une espèce extraterrestre dans son système solaire, a disparu à l'arrivée du vaisseau Seconde Chance, aussitôt pris d'assaut. Deux humains ont été capturés et exécutés ; leur mémoire pillée a donné aux Primiens la position des planètes du Commonwealth et la technologie des trous de ver autorisant les voyages interstellaires. Les Immobiles, foncièrement individualistes, disposent de Mobiles affectés à diverses tâches. Ils peuvent s'amalgamer entre eux, le temps d'une entente temporaire, permettant à leur cerveau de gérer un plus grand nombre de Mobiles. Ce savoir profite en fait à un seul Primien, MatinLumièreMontagne, l'entité dominante qui n'est désireuse que d'accroître son pouvoir sur l'univers.

     Pressentant la menace, l'humanité se dote d'une flotte militaire. Son élaboration permet à de puissantes familles comme celle des Burnelli d'intriguer auprès des sénateurs pour s'enrichir davantage. De son côté, l'inspecteur Paula Myo continue de traquer Bradley Johansson, fondateur des Gardiens de l'Individualité. Cette secte terroriste estime qu'un extraterrestre malfaisant, l'Arpenteur, manipule les dirigeants pour favoriser une invasion extraterrestre. Bien que son existence n'ait jamais été démontrée, Paula Myo est prête à se rallier à cette thèse suite à plusieurs faits troublants démontrant qu'on aurait manipulé les humains pour qu'ils découvrent cette sphère de Dyson et s'y rendent.

     Le début de l'invasion vient pimenter une action qui s'enlisait à trop s'attarder sur les méandres politiques et économiques et les nombreuses intrigues parallèles comme la quête du milliardaire Ozzie sur la planète glacée des Silfens ou les mésaventures de la famille de l'ingénieur Mark Vernon sur Elan. Une fois de plus, le récit s'interrompt brutalement, procédé qui ne devrait être réservé qu'aux épisodes à parution rapprochée et non à des sagas de cette ampleur. L'univers de Hamilton présente une post-humanité très avancée, dotée de l'immortalité et d'implants mémoire. Sans être originaux, ces éléments sont cependant parfaitement mis en scène dans le récit. L'auteur n'atteint pas, dans ce roman, les sommets épiques de L'Aube de la nuit, mais il a suffisamment le sens de la narration pour donner envie de connaître la fin de cette trilogie, laquelle constitue le second volet de son cycle du Commonwealth.