Quatrième de couverture
L’Amérique n’est plus qu’un pays dévasté, ravagé par une monstrueuse épidémie qui l’a laissé exsangue. Heureusement, en ce genre de temps troublés, on peut compter sur l’apparition d’hommes incroyables, d’hommes mythiques capables de redresser la situation. Berendsten en a fait partie, mais qui sait désormais où il se trouve ?
Critiques des autres éditions ou de la série Edition PRESSES DE LA CITÉ, Futurama 2ème série (1977) Une quasi-fin de l’humanité, ce qui n’est pas nouveau, mais pour une fois, ce ne sont pas les militaires et la Bombe qui en sont la cause (ça aura son importance pour la suite), mais la Grande Peste. On s’entretue pour une boîte de corned beef ou pour une femme, rien de très original mais hélas Budrys vise plus haut : le roman n’est qu’un prétexte à travers lequel il gave le lecteur jusqu’à la nausée de ses théories socio-politiques pour le moins contestables. Dictature césariste ou démocratie : pour lui, le débat se situe entre ces deux termes. Et il nous fait assister, sur une tranche de quelque soixante années et par le truchement des membres de deux familles, les Berendsten et les Garvin, à la lutte entre ces deux systèmes. Le jeu est pipé d’avance : Budrys ne craint pas d’annoncer dès le départ que la démocratie a fait faillite et que la seule solution, c’est l’homme providentiel qui saura établir une dictature « éclairée » et conduire malgré lui le peuple vers son bonheur. Mauvaise foi et mépris du lecteur conjugués avec une maladresse besogneuse. Dommage, car avec Priest et Brunner, ce nouvel avatar de Futurama démarre pas mal. Mais pourquoi ces hideuses illustrations de couverture ? Et pourquoi cette assimilation Bronstein/Berendsten dans la présentation du roman ? Ce pauvre Trotsky méritait tout de même mieux…
Dominique DOUAY Première parution : 1/4/1977 Fiction 279 Mise en ligne le : 12/8/2022
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