Publié en 1910, Le Fantôme de l'opéra de Gaston Leroux, est devenu un classique du roman à rebondissements. Un suspense constant, une intrigue machiavélique, des situations ambiguës et beaucoup d'humour : on se lance sans retenue à la poursuite de ce fantôme « à travers les corridors et les escaliers mal éclairés » de l'Opéra Garnier ! Créature d'autant plus étrange qu'on lui attribue des phénomènes qui coïncident avec le plus fantastique, le plus mystérieux des drames...
« J'étais dans le bureau de la direction quand je vis entrer tout à coup Mercier, l'administrateur. Il était affolé en m'apprenant qu'on venait de découvrir, pendu dans le troisième dessous de la scène, entre une ferme et un décor du Roi de Lahore, le corps d'un machiniste. Je m'écriai : « Allons le décrocher ! » Le temps que je mis à dégringoler l'escalier et à descendre l'échelle du portant, le pendu n'avait déjà plus sa corde ! »