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La Compagnie des Glaces - 1

G.-J. ARNAUD

Première parution : Paris, France : Fleuve Noir, 1980-1981
Cycle : La Compagnie des glaces - l'intégrale vol. 1 


Illustration de Philippe JOZELON

FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions (Paris, France), coll. Compagnie des glaces - l'intégrale n° 1 suivant dans la collection
Dépôt légal : avril 1997, Achevé d'imprimer : décembre 2002
Réédition
Recueil de romans, 704 pages, catégorie / prix : 12
ISBN : 2-265-07622-8
Format : 10,5 x 17,7 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     Sur une Terre envahie par les glaces, la survie de l'espèce humaine est assurée par les grandes compagnies ferroviaires qui se partagent le globe. Le rail apporte chaleur, nourriture, mais aussi une dictature impitoyable. Mêlé malgré lui aux intrigues de la Compagnie, le glaciologue Lien Rag va s'intéresser un peu trop à l'origine des Hommes Roux, capables de résister à des températures de moins quarante, et découvrir la dangereuse ivresse de la révolte...
 
Né en 1928 en Camargue, G-J. Arnaud est l'un des auteurs les plus prolifiques de la planète. Depuis « Ne tirez pas sur l'inspecteur », prix du Quai des Orfèvres en 1952, il n'a cessé d'écrire, s'attaquant à tous les genres : policier, espionnage, aventure, science-fiction, fantastique. Au total, près de 400 romans. G-J. Arnaud est un authentique écrivain populaire, héritier des grands feuilletonistes.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Jacques BAUDOU, Préface, pages 7 à 14, préface
2 - La Compagnie des glaces, pages 15 à 204, roman
3 - Le Sanctuaire des glaces, pages 205 à 370, roman
4 - Le Peuple des glaces, pages 371 à 534, roman
5 - Les Chasseurs des glaces, pages 535 à 700, roman
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Compagnie des glaces - l'intégrale (1997)

    Au début était le rail.
    Car G.-J. Arnaud a toujours été fasciné par les trains. Puis, il s'est mis en quête d'un environnement extrême qui lui permettrait de mettre en place une dictature ferroviaire. Après avoir envisagé un monde englouti ou désertique (il avoue une grande admiration pour Sècheresse de Ballard), il opte pour un monde glaciaire. Certes, la haine du froid qu'il éprouve est à l'origine de ce choix (Arnaud est un Méridional plus vrai que nature !), mais aussi ce contexte offre de plus grandes possibilités narratives. Indispensable lorsqu'on envisage, dès le début, d'écrire un cycle d'une cinquantaine de titres ! Il en écrira, on le sait, 62.
    On a beaucoup parlé de l'aspect roman populaire de cette gigantesque saga. Jacques Baudou, dans sa préface au premier Omnibus, rappelle l'admiration que voue Arnaud à Balzac : il insiste aussi, fort justement, sur " la cohérence de la société décrite, les interactions imaginées entre les pouvoirs politique, religieux, militaire et économique " sur " la science du récit, qui est la marque des grands écrivains populaires, de Dumas à Verne ". Bref, un livre-univers qui a longtemps mijoté dans l'inconscient de son auteur 1 avant que le premier volume ne paraisse au début de l'année 1980, mais écrit dans la grande tradition des feuilletonnistes du siècle dernier. Dans une certaine mesure, La Compagnie des Glaces est l'ancêtre prestigieux de l'excellente série F.A.U.S.T. de Serge Lehman.
    Le cycle se prête à bon nombre d'interprétations, tant sa richesse est grande : économique (écrit dans les années 80, il est fortement marqué par la " crise de l'énergie "), politique (à travers les différents personnages de Lien, Yeuse, Hansen, Founge etc. l'auteur analyse différents comportements de résistance face à une dictature), symbolique (les rails structurent de manière duelle la matière romanesque et le héros s'appelle ... Lien) et psychanalytique.
    Hors des dômes mobiles et des wagons isothermes, sous la morsure du froid, ne peut subsister qu'une vie crispée et grelottante. Fournissant courant et chaleur par le biais du rail - véritable cordon ombilical - , protégeant ses sujets de l'extérieur (le Froid c'est le Mal), la Compagnie ferroviaire joue le rôle de Mère (conception freudienne de l'énergie). Mais une Mère castratrice qui maintient ses enfants dans une dépendance névrotique et combat violemment toute tentative d'autonomie de ces derniers : les manipulations génétiques d'Oun Founge qui cherchent à démontrer que l'homme peut s'adapter au froid, et les recherches astronomiques des Rénovateurs du Soleil qui prédisent le retour de l’astre solaire. Haine de l'état de Nature (représentée par les Roux, ces " sauvages " vivant à l'extérieur), scotomisation du Père-Soleil.
    Le cycle des Glaces c'est la douloureuse histoire d'une naissance, celle de l'homme mais aussi celle de la démocratie.


1 " La Compagnie s'organisait lentement en moi sans que je souffle sur les braises. C'est vers 1975 que la première ébauche d'une locomotive fumante et mythique a dû sortir de mes ateliers cervicaux sans que je sache sur le coup ce que j'allais bien pouvoir faire d'elle " (Science-Fiction n°6, mars 1986 - Denoël)

Denis GUIOT
Première parution : 1/6/1997
dans Galaxies 5
Mise en ligne le : 1/2/2001


Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Compagnie des glaces - l'intégrale (1996)

     L'incommensurable train des glaces
     Prendre le train de la « Compagnie des glaces », c'est courir le risque de parcourir les 62 volumes de la plus immense fresque de SF jamais réalisée, d'errer sur des voies traversant plus de 11 000 pages, sans avoir le temps de se pencher au dehors tant est grande la fascination pour cet univers captivant et démesuré.

     La Compagnie des glaces : plus de 11 000 pages dans cette saga captivante et démesurée dont le premier volume de la réédition 96 reprend, avec une préface de Jacques Baudou, les quatre premiers épisodes de la série, plusieurs fois primée. Pour concocter ce cocktail aux effets durables, le romancier a mélangé les images nées de sa plus grande admiration, celles du monde ferroviaire, et celles inspirées par sa plus vive répulsion pour l'univers du froid et des glaces. Parce que la Lune, poubelle atomique volée en éclats, s'est transformée en nuage de poussière-écran, stoppant le rayonnement solaire sur la Terre, une nouvelle glaciation oblige les survivants à vivre à l'abri du froid.
     Seuls, les mystérieux Hommes Roux, marginaux nus victimes d'un racisme tenace, résistent aux changements climatiques. Ils raclent la glace couvrant les dômes des gares et des villes, ou vivent à l'écart des « réseaux » et des stations. Le monde appartient aux grandes compagnies ferroviaires livrées à une concurrence féroce, à des guerres incessantes, prêtes à imposer dictature et totalitarisme pour dominer toute la surface du globe. Mais les intrigues pour la prise du pouvoir, celles de la Sécurité, des militaires, voire des Aiguilleurs ou des sectes religieuses, — intégristes et hypocrites car elles possèdent des actions des compagnies-, doublent ce roman d'aventures populaires de l'intérêt porté à un thriller socio-économico-politique.
     Au cœur de l'intrigue évolue le glaciologue Lien Rag, assez séduisant pour conquérir Fluo Sadon, la fille d'un gouverneur, dont les passions amoureuses donnent au récit un ton plus érotique que sentimental. Le scientifique, assez curieux et révolté pour être constamment espionné, poursuivi, connaît des aventures aux rebondissements si incessants qu'ils ne permettront qu'à un lecteur vétilleux de s'attarder sur un style d'abord efficace et créateur d'images fortes et prégnantes. Dès le premier épisode, La Compagnie des glaces, dans des paysages fantastiques et effrayants, dignes des meilleurs récits d'anticipation, la quête du héros est double : il s'agit à la fois de percer les mystères ethnologiques de l'origine des Hommes Roux et de trouver la fameuse et mythique « Voie oblique », tâche d'autant plus surhumaine que les combats guerriers s'intensifient au fur et à mesure que l'on s'approche du but : Le Sanctuaire des glaces, clé essentielle de l'énigme. Des superforteresses roulantes sont prêtes à affronter la Panaméricaine, tandis que Lien Rag cherche le laboratoire du savant Oun Fouge, créateur de la nouvelle race des Roux. Contestataire un temps privé de ses fonctions, il attend un retour en grâce pour poursuivre ses recherches sur Le Peuple des glaces, tout en étudiant la résistance de la banquise en vue du passage de lourds convois militaires. C'est lors de ses pérégrinations aussi périlleuses que multiples qu'il rencontre Jdrou, une fille du peuple des Roux dont il tombe amoureux alors que des mercenaires, Les Chasseurs des glaces, traquent les hommes qui résistent au nouveau climat. Hommes du froid et Hommes du chaud seront-ils un jour contraints de cohabiter ? En tout cas, la fin réserve une surprise de taille..., à découvrir dans un ouvrage bon marché mais d'une grande lisibilité et dont la couverture originale évoque avec justesse dômes et trains des glaces. Cette série, qui permet des niveaux de lecture divers, est une réussite de la meilleure littérature populaire.

Raymond PERRIN
Première parution : 29/10/1996
La Liberté de l'Est. Livres en liberté 344
Mise en ligne le : 5/10/2002

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Jean-Bernard Oms : Top 100 Carnage Mondain (liste parue en 1989)  pour la série : La Compagnie des glaces - l'intégrale
Association Infini : Infini (3 - liste francophone) (liste parue en 1998)  pour la série : La Compagnie des glaces - l'intégrale

Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)
La Compagnie des glaces , 2007, Paolo Barzman (Série)

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