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Blues pour Julie

Pierre PELOT

Première parution : France : Ponte Mirone, 1980

Illustration de Wojtek SIUDMAK

POCKET (Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy précédent dans la collection n° 5182 suivant dans la collection
Dépôt légal : juin 1984, Achevé d'imprimer : 14 juin 1984
Roman, 160 pages, catégorie / prix : 2
ISBN : 2-266-01425-0
Format : 10,5 x 17,6 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     Vignault, l'écrivain, vit dans son Abri avec Mousse et le petit garçon. Ce n'est pas lui qui pense à raconter l'histoire de Julie, mais Jo Dague y tient et ne le lâchera pas avant que tout soit fini.
     Julie, la Plus Jolie. Elle est tombée dans un univers de carte postale où elle a une famille. Mais il y a des moments où le décor flageole comme s'il allait s'effacer ; et elle pense qu'il existe ailleurs un univers en ruine où elle est un personnage de roman. Le cataclysme a eu lieu quand elle était très petite, mais elle se souvient. Elle seule peut monter cette jument sauvage qui est le reflet de Vignault et qui l'aidera à s'échapper. Comment savoir si elle est autre chose qu'un mot ? Dague aime Mathilde, la fille de Julie. Il espère que Vignault pourra guérir la mère pour guérir la fille. Vaste programme. Mais Vignault ne tient pas à écrire cette histoire, parce qu'il sait comment elle finit.
 
     Pierre Pelot est né en 1945 dans la montagne vosgienne où il vit toujours avec sa femme, son petit garçon, son chien et ses cinq chats. Auteur visionnaire et inspiré dans le Sourire des crabes et les Iles du vacarme, il a aussi écrit, sous le pseudonyme de Pierre Suragne, d'excellents romans d'action percutants et incisifs édités au Fleuve Noir. Il se déchaîne actuellement dans le cycle des « Hommes sans futur », dont le dernier volume, le Père de feu, est proprement explosif.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition PONTE MIRONE, Espaces mondes (1980)

 
[ critique de Blues pour Julie par Pierre Pelot aux éditions Ponte Mirone & de Virgules Téléguidées de Pierre Suragne aux éditions Fleuve Noir]


     Dans le n° 248 de Fiction, je rendais compte d'un roman de Pierre Suragne : Mais si les papillons trichent. Espérons que Patrick Siry aura l'excellente idée de rééditer ce livre dans la collection Super-Luxe du Fleuve Noir. Je concluais en écrivant : « Et, comme dirait Philip K. Dick, cela ne fait que commencer ». Je ne croyais pas, franchement, être aussi bon prophète. Après ce livre, il y a eu encore de nombreux Suragne, pour la plupart excellents, et puis, pas du tout inattendu mais surprenant par son ampleur, le déferlement des Pelot dans toutes les collections ou presque. Avec au moins un chef-d'œuvre, Délirium Circus.
     Blues pour Julie et Virgules téléguidées, le dernier Pelot et le dernier Suragne — mais pas pour longtemps — prennent une place à part dans la carrière de l'homme double. Le premier est une « biographie rêvée », qui frôle à plusieurs reprises la science-fiction sans jamais y entrer. Pierre Pelot s'est arrêté un moment pour réfléchir à sa vie et à son métier. Et il s'est brûlé, et il a été emporté, et il nous livre son art et son âme dans un récit vibrant, éclaté, plein de force et de tendresse. Exemple, cette confidence dans laquelle il nous parle de ses futurs personnages : « J'étais le seul à les connaître, ça me saoulait un peu : j'adore ces moments-là, juste avant de souffrir, juste avant de reconnaître derrière le masque des personnages des traits familiers, qui m'appartiennent trop » (p. 120). C'est sans doute par l'exploration aventureuse et la recréation du souvenir que ce roman touche de plus près à la science-fiction.
     Virgules téléguidées marque la rentrée de Suragne au Fleuve. Après Vendredi par exemple, un des meilleurs romans français de l'année 1975, il y avait eu La cité au bout de l'espace, en 1977, et plus rien. C'est aussi le roman de la fusion Pelot-Suragne, qu'on peut croire définitive. Un livre vivant, chaleureux, avec ses personnages quotidiens : assez proche, justement, de Vendredi, mais sans doute inférieur. Pourtant ; dans cette histoire d'une fausse invasion de la Terre... qui était une vraie manœuvre politique, on trouve un mépris de l'action, voire de l'intrigue, typique de Pelot. Car Pelot ne joue qu'un jeu : le sien.
     Il reste que ces deux livres sont un peu minces : il faut le regretter.

Michel JEURY
Première parution : 1/5/1980
dans Fiction 308
Mise en ligne le : 10/5/2009

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