Enseignant de formation, il écrit depuis 1982 dans des domaines aussi différents que le roman psychologique, le fantastique et la science-fiction. Le chant de Kali est son premier roman et a reçu le World Fantasy Award.
Une bien étrange affaire qui amène le journaliste Robert Luczak à Calcutta. La dernière œuvre du plus grand poète indien Das, mort depuis dix ans, un manuscrit d'une valeur inestimable, aurait été retrouvée dans des conditions mystérieuses. Dès son arrivée, Luczak entre en contact avec les dangereux Kapalikas, à la fois secte et mafia, qui prétendent le conduire jusqu'à Das, toujours vivant.
Un scoop extraordinaire ! L'occasion unique d'écrire l'article de sa vie ! Oui, mais à quel prix ?
Des cadavres ramenés à la vie, des poètes noyés qui ressuscitent, une déesse dévoreuse d'âmes... Il est des endroits maléfiques qui ne devraient pas exister. Calcutta est de ceux-là. Lorsque Luczak le comprendra, il sera peut-être trop tard ; la déesse Kali aura accompli son œuvre !
1977. Robert Luczak est mandaté par deux revues américaines de poésie pour se rendre en Inde, où on prétend que des inédits de Das, le plus prestigieux poète du pays, ont refait surface. Il doit faire authentifier ces poèmes ou rencontrer leur auteur, et en acheter les droits. Des proches de Das lui certifient que les écrits émanent bien de sa plume, mais lui disent qu’il refuse de voir quiconque. Un mystérieux personnage lui raconte toutefois une tout autre histoire : le poète serait mort et aurait été ramené à la vie par les adeptes de la déesse indienne de la mort, Kali. Naviguant entre une réalité sordide où la crasse le dispute à la pauvreté, et des récits, des rencontres, voire de troublants rêves relevant peut-être du surnaturel, tour à tour fascinant et terrifiant, Luczak finit par perdre pied et réaliser bien tardivement que voyager avec femme et nourrisson à Calcutta, dans un pays où l’Hindouisme imprègne chaque aspect de la conception du monde, était une très mauvaise idée.
Classé en horreur selon la taxonomie américaine, LeChant de Kali relève en fait davantage du fantastique dans sa forme traditionnelle : l’auteur décrit des événements pouvant être interprétés de façon surnaturelle, mais trouvant aussi à chaque fois une autre explication potentielle, rationnelle. Conforme aux codes de ce genre, il ne tranche jamais entre les deux interprétations. La magnifique et magistrale conclusion du livre ne laisse cependant aucun doute sur son propos, commun aux deux manières possibles de l’appréhender : d’où que vienne le mal (d’anciennes forces divines/cosmiques ou du plus profond de nos âmes), et même s’il s’étend dans le monde, sa voie n’est pas la seule que nous pouvons emprunter.
S’il s’agit ici du premier roman de Simmons, une grande partie de ce qui caractérise l’auteur est déjà là : style élégant, atmosphère oppressante, ambiance terriblement bien rendue, érudition et références incessantes à la poésie et à la littérature, mais aussi relation entre un père et sa fille, peut-être le germe de celle qui sera décrite bien plus en détails dans Hypérion entre Sol et Rachel.
Porté par des personnages profondément humains, dans leurs forces et faiblesses, Le Chant de Kali est le déjà impressionnant héraut de triomphes à venir plus grands encore. Il recevra le World Fantasy Award 1986, prix qui, pour la première fois de son histoire, couronne là un primoromancier.
APOPHIS (site web) Première parution : 1/1/2021 Bifrost 101 Mise en ligne le : 21/8/2024
Ce roman est un étrange hommage à la ville de Calcutta, cité maudite placée sous la coupe de Kali, la plus cruelle des déesses indiennes, et dont le culte n'est pas sans risque. Le Chant de Kali est l'histoire d'une plongée dans l'irrationnel et la folie.
Robert Luczak est un poète et journaliste américain. Sa femme, Amrita, est d'origine indienne, mais elle ne garde que des souvenirs très flous de son pays natal. Robert Luczak est mandaté par le magazine pour lequel il travaille : le plus grand poète indien, Das, disparu mystérieusement il y a quelques années, semble avoir refait surface.
Accompagné de sa femme et de sa petite fille, encore bébé, Robert Luczak subit le choc des cultures. Il découvre un autre monde, fait de misère, de saleté et de chaleur qu'il n'avait jamais soupçonnée. Il espère repartir au plus vite mais les événements se liguent contre lui et le forcent à prolonger son séjour. De plus, de mystérieux personnages, adeptes du culte de Kali, gravitent autour de lui.
Voici la réédition du premier roman de Dan Simmons. Cette description de la rencontre de l'Orient et de l'Occident fait du Chant de Kali un roman d'horreur original, qui oscille entre fantastique et réalisme. La fin du roman est d'ailleurs plus proche de ce dernier genre, et elle est particulièrement percutante. Il s'agit d'une longue ellipse, où des années se concentrent sur quelques pages, qui décrit les séquelles pour les personnages du voyage à Calcutta. Cela s'oppose à la description des quelques jours que dure le séjour, relaté sur des centaines de pages.
Le Chant de Kali est très réussi pour un premier roman, et il annonce la carrière brillante de Dan Simmons.