Quatrième de couverture
Ses yeux féroces brillaient dans la nuit...
Bobby Ives aime bien Annie. Annie est douce, gentille. Elle est la seule à croire en lui, à lui insuffler un semblant de sérénité. Alors, quelle force démoniaque le pousse à commettre l'irréparable ? Et les crimes se succèdent, sanglants, dictés par un terrible ensorcellement contre lequel Bobby ne peut lutter. Comment refouler cet instinct meurtrier, cette insatiable soif de violence et de sang ? Et Bobby rôde dans Hyde Park, victime de son passé. Un passé effroyable qui revient sans cesse le hanter. Un passé qui remonte beaucoup plus loin que la seule mémoire d'un homme... Mais Bobby est-il encore un homme ? Critiques des autres éditions ou de la série Edition Le ROCHER, (1988) Bob Ives. Fou. Schizophrène. Tueur. Loup-garou. Allez savoir ? Le titre d'origine, The Nightwalker (“celui qui marche la nuit”), était bien plus parlant que ce ridicule La nuit du sang, choisit par un éditeur frappé d'incompétence et qui le fait sonner comme une minable série B. Car La nuit du sang n'est pas une bête histoire de loup-garou, graou, je tue, je tue, je suis un monstre, pan, le super flic s'amène et m'abat avec courage et sourire-Gibbs. Non, il ne s'agit pas d'une série B. Pour poursuivre les comparaisons cinématographiques, c'est plus du Coppolla que du Joe Dante... Ou si vous préférez la littérature, plus proche de Nécropolis d'Herbert Lieberman et des Chassés de la lumière de James Baldwyn, que des tristes pondeurs de la collection Gore. II y a-t-il seulement un loup-garou ? Ou seulement un pauvre mec traumatisé par ce fichu Vietnam, qui tue en pleine schizo, parfait symbole de certaines craintes américaines ? Sans qu'il s'agisse d'un parfait chef-d'oeuvre de la littérature, il faut avouer que l'écriture est fort efficace, “collant” parfaitement à la psychologie des personnages. Oui, bon, question décors ce n'est pas tout à fait ça et les ficelles se voient parfois un peu trop, mais c'est tout de même là un roman d'horreur parfaitement ficelé, hautement intelligent. Dommage seulement qu'il se soit égaré dans une collection habituellement réservée au polar français classique ! Il risque d'échapper à nombre de lecteurs. Que voulez-vous : certains éditeurs sont incohérents. André-François RUAUD (lui écrire) (site web) Première parution : 1/2/1988 dans Fiction 394 Mise en ligne le : 3/4/2005
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