Quatrième de couverture
Le mieux est-il l'ennemi du bien ? Ce n'est pas toujours sûr, du moins sur le plan littéraire et artistique où l'on cherche sans arrêt à corriger les défauts, à pallier les carences.
Voici donc une version quelque peu modifiée de l'aventure de Rolf, l'homme auquel il a été donné de devenir maître de l'océan, et qui est terriblement dépassé par un tel pouvoir, véritablement hors nature.
Une oasis, dans le terrifiant désert où se trouve ce simple humain face à l'immensité qu'il domine, mais qui n'est sans doute qu'un fauve susceptible de se révolter de façon effroyable : et cette oasis c'est l'amour d'une femme.
Mais la belle et sincère Karen réussira-telle à sauver Rolf ? L'océan est un monstre sans limites, et nulle puissance, fût-elle surhumaine, ne pourra jamais endiguer ses irrésistibles colères...
Critiques des autres éditions ou de la série Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Anticipation (1961)[Critique commune de 2 romans de Maurice Limat :
Le Carnaval du Cosmos ; Fleuve Noir Anticipation n° 173
Océan, mon esclave ; Fleuve Noir Anticipation n° 178]
Du Limat avec ses qualités et ses défauts. Chaque fois un thème ample et convenablement conduit, mais… Tout cela demande un souffle épique, l'écriture d'un Henneberg ou d'un Stefan Wul, et non ce style sage, terne, vulgaire parfois.
« Océan mon esclave », le plus intéressant des deux ouvrages, touche au fantastique plus qu'à la SF. Ensemencé par un caillou l'océan crée à nouveau la vie, mais au lieu de donner naissance à des créatures diversifiées, il devient un seul être. Cet être obéit un moment à un homme, puis se rebelle, se déchaîne, et dévaste le globe, exterminant l'humanité.
Encore une fois le sujet est ample et déçoit. N'est pas poète épique qui veut ; Limat a encore une fois manqué de souffle et d'ampleur dans le développement. Il ne nous en donne pas moins un roman honorable.
Jacques VAN HERP Première parution : 1/5/1961 Fiction 90 Mise en ligne le : 25/1/2025
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