Pandémoniopolis, c'est une ville-monstre. Mais pas une ville-monstre comme les autres. C'est LA ville, l'unique ville terrestre, avec ses labyrinthes en béton, avec ses lois invraisemblables, avec ses tentations multiples, avec ses spectacles immondes qui feraient pâlir d'envie les acteurs d'un certain théâtre dit « d'avant-garde ». C'est aussi une arme ; une arme terrifiante manipulée par des robots de chair, lesquels sont eux-mêmes les jouets d'entités invisibles.
Pandémoniopolis, c'est le reflet amplifié d'un monde qui se meurt mais qui n'a plus la force de crier. C'est l'aboutissement de près de deux siècles de destruction. C'est la victoire du mensonge et de l'involution.
Mais l'homme est-il le seul responsable ?
Critiques
Quatrième ouvrage-(préfacé par Maurice Limat, à la manière d'un coup d'envoi) d'un auteur qui s'est déjà signalé par deux « Angoisse » sans intérêt et un premier « Anticipation » (La planète aux deux soleils) plutôt médiocre. Gabriel Jan a en outre remporté le Prix du meilleur roman décerné par les organisateurs des rencontres de Salon de Provence, pour un récit choisi sur manuscrit et à paraître en Masque/Science-fiction. Ce prix devait aller à un « premier roman », mais le règlement primitif a été changé inopinément pendant les rencontres, au seul bénéfice de Jan, qui s'est en outre fait remarquer par un pamphlet d'une extrême violence paru dans Fantasmagories (le fanzine de Salon), où l'écrivain s'en prend aux jeunes auteurs français de SF coupables d'introduire la « pornographie » dans la science-fiction. Le texte se termine superbement par la phrase : « L'urine est tirée, il faut la boire ». Quant à Pandémiopolis, c'est nul.