Raymond F. JONES Titre original : This Island Earth, 1952 Première parution : Shasta, 20 décembre 1952ISFDB Traduction de Janine BEUVILLE Illustration de (non mentionné)
HACHETTE / GALLIMARD
(Paris, France), coll. Le Rayon fantastique n° (37) Dépôt légal : 1er trimestre 1956, Achevé d'imprimer : mars 1956 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 11,8 x 18,3 cm✅ Genre : Science-Fiction
L'Univers est déchiré depuis des siècles par une guerre implacable que se livrent les deux grandes confédérations de planètes : Llanan et Guarra, dont les savants et les ingénieurs sont parvenus à d'incroyables réalisations scientifiques et technologiques.
Bien que la Terre ne fasse partie d'aucune confédération universelle, elle est bien connue des Llanan et des Guarra. Les uns et les autres décident-ils de disséminer par toute la Terre des usines qui fabriqueront en secret les armements nécessaires à leur guerre, et singulièrement « l'Interocitor », prodigieuse machine de télécommunication et de transmission de pensée, de volontée et d'énergie. L'une de ces usines est située en Arizona et emploie un jeune électronicien, Cal Meacham, et sa femme Ruth en qualité de psychiatre. Lorsque les Guarra attaquent les installations Llanan sur la Terre, ceux-ci décident d'abandonner notre planète à leur adversaire acharné. Meacham s'est rendu avec sa femme, par avion interstellaire, au Quartier Général des Llanan ; il réussira à convaincre ceux-ci de défendre la Terre, et leur apportera des éléments de victoire que leur progrès scientifique incessant leur avait fait perdre peu à peu : l'imagination et l'enthousiasme.
Critiques
Dans « Les survivants de l'infini » (This island Earth) (Rayon Fantastique-Gallimard), Raymond F. Jones nous apprend que la Terre n'est qu'un minuscule pion sur l'échiquier de la guerre que se livrent, depuis des générations, deux puissantes confédérations inter-galactiques, Llanan et Guarra. Notre planète, en fait, n'est que l'usine où se fabriquent certaines pièces de rechange pour des machines compliquées dont les Llananiens ont besoin pour se défendre. Ces derniers, comme leurs adversaires, ne font qu'appliquer, sur le plan militaire, les décisions de leurs computeurs électroniques. Mais alors que les généraux de Guarra font également intervenir le hasard, ceux de Llanan s'en rapportent totalement aux machines, ce qui les amène au bord de la catastrophe. Il faudra, pour rétablir la situation, l'intervention d'un élément humain, sous l'aspect d'un ingénieur terrien, Cal Meacham, et de sa femme, Ruth, qui expliqueront à leurs alliés llananiens les causes de leurs récentes défaites et, par là même, sauveront notre planète, menacée d'abandon et d'anéantissement. La morale de l'histoire, « Méfiez-vous d'une science trop absolue ! » n'apparaît que dans les derniers chapitres, mais le roman tout entier est fort intéressant. Véritable œuvre de suspense, il se lit avec un intérêt soutenu et, bien qu'on se doute d'avance de la fin, cet intérêt ne faiblit à aucun moment.