Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Terre, planète impériale

Arthur C. CLARKE

Titre original : Imperial Earth / Imperial Earth: A Fantasy of Love and Discord, 1975
Première parution : Angleterre, Londres : Victor Gollancz, septembre 1975   ISFDB
Traduction de Georges H. GALLET
Illustration de Philippe CAZA

J'AI LU (Paris, France), coll. Science-Fiction (1992 - 2001, 3ème série - dos violet/blanc) précédent dans la collection n° 904 suivant dans la collection
Dépôt légal : juillet 1993, Achevé d'imprimer : 16 juillet 1993
Roman, 320 pages, catégorie / prix : 4
ISBN : 2-277-11904-0
Format : 11,0 x 16,5 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   ALBIN MICHEL, 1977
   J'AI LU, 1978, 1986, 1996
   MILADY, 2014
   in Univers mathématiques, SOMNIUM, 2019

Quatrième de couverture
     Arthur C. Clarke
     Né en 1917 en Angleterre, il vit au Sri Lanka. Ancien président de l'Association interplanétaire anglaise, il est membre de l'Académie astronautique. Il est l'auteur d'une cinquantaine de livres pour lesquels il a reçu de nombreux prix (Hugo, Nebula...)
 
     Sur Titan, depuis trois siècles, règnent les Makenzie : Malcolm, âgé de 124 ans, Colin son fils, et Duncan, son petit-fils. Colin et Ducan, nés par procréation clonienne...
     C'est Malcolm, pionnier terrien, qui, le premier, a découvert comment acheminer vers la Terre l'hydrogène dont elle manque et qui abonde sur Titan. Aujourd'hui, en 2276, Ducan va représenter sa planète aux fêtes du cinquième centenaire des Etats-Unis.
     La Terre sera pour Ducan une révélation exaltante et périlleuse : le monde d'une technologie de pointe mais aussi d'une nature inconnue sur Titan : des fleurs, des écureuils, la pluie...
     Et, soudain, la découverte d'un trafic clandestin de titanite : Duncan est en danger et l'équilibre de l'univers vacille...
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition J'AI LU, Science-Fiction (1970 - 1984, 1ère série) (1979)

 
     U.S.A. FOREVER

     « Et ne l'oubliez jamais, la Déclaration d'Indépendance fut l'un des plus importants événements historiques des derniers 3 000 ans ». (p. 30). « L'un des plus grands dangers pour la civilisation technologique était le fou imprévisible (c'est moi qui souligne) qui tentait d'exprimer ses frustrations (id), consciemment ou non, par le sabotage » (p. 126). Les USA sont « la première constitution démographique qui ait réellement fonctionné et qui fonctionne encore ». (En 2276 !) (p. 293). « Le projet Apollo marqua le suprême accomplissement des Etats-Unis et leur plus grand moment de triomphe » (p. 293). Sic et resic ! Et je vous fais grâce de la monnaie en cours (le « solar »...), de la technologie made in NASA, de tous les vieux mythes ressuscites (y compris au sens propre, comme le Titanic), du rayonnement de la Terre dans le système solaire à partir de Washington, etc. Taxer Clarke d'américanisme aveugle est loin d'exprimer la vérité. Une telle foi, non seulement dans la science et la technologie, seules dispensatrices du progrès humain ( !), mais en plus dans l'impérialisme US, seul viable pour l'humanité cosmique ( ! !), est simplement prodigieuse. Si Dollar était un dieu, Clarke serait son plus fervent apôtre.
     A part ça, on a quand même droit à de belles descriptions de Titan, de vaisseaux spatiaux, de la Terre (hyper-technologique mais propre ! Comment expliquez-vous ça ?), de radiotélescopes, etc. Vivement que le tourisme interplanétaire soit inventé, que Clarke nous ponde de belles et savantes brochures publicitaires !
     Eh ! Tu n'as pas parlé de l'histoire, vous écriez-vous. Quelle histoire ? rétorque-je.

Jean-Marc LIGNY (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/5/1979
dans Fiction 301
Mise en ligne le : 10/1/2010


Edition MILADY, Imaginaire (2021)

    2276. Duncan Makenzie, âgé de trente ans, est le fils-clone de Colin, lui-même fils-clone de Malcolm, le colon terrien qui a installé une petite société permanente sur Titan et y prospère depuis en vendant l’hydrogène nécessaire au fonctionnement des vaisseaux à fusion. La société titanienne vit dans un univers hostile où le froid est intense et l’atmosphère empoisonnée, mais, de petite taille et très organisée, elle survit sans trop de dif­ficulté au prix d’un in­dispensable commerce extérieur. La dynastie Makenzie dirige Titan avec bienveillance, et désormais il est temps pour Duncan d’aller sur Terre pour faire fabriquer le clone qui sera son fils. Il doit aussi représenter son monde aux cérémonies du cinquième centenaire de la dé­claration d’indépendance des USA, pour lesquelles on vient de tout le Système solaire. Ce sera pour le jeune hom­me l’occasion de découvrir le monde de ses ancêtres, de renouer avec une histoire sentimentale passée, et de lever le voile sur un étrange trafic de titanite.

    Que dire ? Le début est intrigant et certaines descriptions de pay­sages titaniens vraiment belles. Puis, entre le monde de prospecteurs, des rivalités interfamiliales qu’on voit poindre (et resteront mort-nées), le nom Makenzie, et la difficile adaptation de Colin à la gravité terrestre, on pense au Luna de Ian McDonald et on espère une histoire de la même eau. Hélas, c’est loin d’être le cas. Parti de Titan, Duncan voyage dans un vaisseau de tourisme et il ne s’y passe pas grand-chose — sinon qu’il peut inutilement jeter un œil au nouveau type de moteur à même de ruiner l’économie de l’hydrogène, et qu’il aurait pu pratiquer le sexe en apesanteur à l’occasion du retournement de l’astronef. Arrivé sur Terre, Colin visite le monde, fait un ersatz de « Grand Tour ». Nous découvrons alors avec lui une planète qui a drastiquement réduit sa population jusqu’à 500 millions, enterré ses bâtiments sauf les historiques, et connaît visiblement une grande prospérité. On s’y distrait beaucoup et on y utilise un réseau télématique qui évoque Internet. Le jeune homme y vivra quelques aventures diplomatiques et amou­reuses.

    On croise dans le roman quelques réflexions intéressantes sur un développement durable de la planète après l’âge des « Tourments ». On observe que Clarke est toujours un vulgarisateur à l’affût des avancées et des potentialités de la science. On remarque une fois encore son goût d’ingénieur pour la description détaillée des machines et des mécanismes qui rappelle Jules Verne. Mais le style est quelconque et l’histoire peu complexe, la primauté donnée aux USA sur l’humanité si­gne un manque désas­treux de vision prospective, les personnages, aussi peu crédibles que les tourments amoureux de Duncan, sont des bons bourgeois des années 50 envoyés dans l’avenir avec leurs manières et leur habi­tus intacts (on les croirait ex­filtrés d’un épisode de Doris Day Comedy) ; même la tech­nologie du quotidien prête parfois à sourire. C’est un livre qui fait vieux, et qui faisait sûre­ment déjà vieux lors de sa pu­blication en 1975. À la même époque, Delany écrivait aussi ; la comparaison est cruelle

Éric JENTILE
Première parution : 1/4/2021
Bifrost 102
Mise en ligne le : 11/10/2024

Cité dans les pages thématiques suivantes
Clones

Cité dans les listes thématiques des oeuvres suivantes
Le Science-Fictionnaire - 2 - Clones
retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87290 livres, 112198 photos de couvertures, 83726 quatrièmes.
10815 critiques, 47164 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD