Le nom que la femme vient de me donner, au téléphone, ne me dit rien. Tant pis, je vais passer pour un mufle :

     — Où vous ai-je rencontrée, Madame ?

     — Vous ne m'avez jamais vue, Docteur. C'est mon mari que vous connaissez.

     La mémoire me revient, d'un coup.

     — En quoi puis-je vous aider ?

     La réponse jaillit, immédiate.

     — Mon mari veut me tuer.

     Une femme angoissée. Moi, psychanalyste, le connais. Je lui fixe rendez-vous et je raccroche, songeur. Est-il possible que « l'homme au psoriasis », mon client, ait vraiment l'intention de tuer sa femme ?

     Et, si oui, comment l'en empêcher ?

     Une psychanalyse, c'est long...