La Pierre philosophale, Colin WILSON

Fiche livre

La Pierre philosophale

Colin WILSON

Titre original : The philosopher's stone, 1969
Traduction de Gérard BLANC
Illustration de Jean-Michel NICOLLET

NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO) (Paris, France), coll. Fantastique / SF / Aventure n° 45
Dépôt légal : juin 1982, Achevé d'imprimer : juin 1982
Première édition
Roman, 224 pages, catégorie / prix : 25 F
ISBN : 2-7304-0144-X
Format : 14,0 x 20,5 cm Les informations concernant cet ouvrage sont fiables (il est passé entre les mains d'un adhérent de noosfere).

Les informations concernant cet ouvrage sont fiables (il est passé entre les mains d'un adhérent de noosfere).

Genre : Fantastique

Autres éditions
LES BELLES LETTRES, 2001

Quatrième de couverture

Voici un roman que les curieux de l'occulte et de l'ésotérisme ne voudront pas manquer :
« ... le romancier Colin Wilson nous retient d'abord par sa pensée, par ce discours tellement inhabituel et provocant, tellement novateur et palpitant, que son propos de conteur est sans cesse avivé, ravivé par la matière même dont il nourrit sa prose (...). On pourrait le rapprocher de son compatriote Aldous Huxley, dont il partage certaines idées. Mais, par l'originalité confondante de ses intrigues, leur intense jubilation, il nous ramène toujours dans l'univers des plus belles réussites du roman d'action...
Et la La pierre philosophale nous propose sans doute la plus étincelante réussite de Wilson, tant l'intensité de la fiction s'y conjugue avec une synthèse de pensée par moments étourdissante. Le schéma lovecraftien demeure (et l'ombre obsessionnelle du Necronomicon !), mais l'aventure du jeune savant Howard Newman, au nom prédestiné, amorcée sur le mode le plus anodin, prend sous nos yeux des dimensions épiques - et le voyage auquel nous convie Colin Wilson nous fait franchir, d'un seul coup, des siècles d'obscurantismes et de leurre. »

François Rivière (Préface)

Ce livre qui a connu de nombreuses éditions ordinaires ou « de poche » en Angleterre et aux Etats-Unis, ainsi que dans bien d'autres pays, n'avait jamais été traduit en français, ce qui est proprement ahurissant.

Né en 1931, Colin Wilson est l'un des écrivains les plus justement célèbres de Grande-Bretagne et même de tout le monde anglo-saxon. De nombreux ouvrages de lui ont été traduits en France : des ouvrages philosophiques comme son célèbre L'homme en dehors (Gallimard) qui fut le bréviaire des « jeunes hommes en colère » d'Angleterre. Le rebelle face à la religion (Gallimard), des romans comme Le sacre de la nuit, Soho à la dérive (tous deux chez Gallimard). L'homme qui n'avait pas d'ombre (Julliard), des essais sur la criminologie et le surnaturel, L'occulte (Albin Michel et J'ai lu), Etre assassin (Alain Moreau), Mystères (Albin Michel), mais aussi des romans policiers comme La cage de verre (Nouvelles Editions Oswald) et des romans de science-fiction : Les vampires de l'espace (Albin Michel), Les parasites de l'esprit (Nouvelles Editions Oswald) et enfin La pierre philosophale.
Il vit actuellement en Cornouailles et est également journaliste, conférencier et auteur d'émissions pour la radio et la télévision.

Sommaire

Afficher les différentes éditions des textes

1 - François RIVIÈRE, Colin Wilson, l'Outsider, pages 5 à 8, introduction

Critiques

La bibliographie française de Colin Wilson nous offre comme le portrait en creux d'un brillant polygraphe, usant avec le plus parfait bonheur de tous les genres. Colin Wilson n'est pas uniquement l'auteur des Vampires de l'espace ou des Parasites de l'esprit et il n'a rien d'un épigone de Lovecraft, même s'il le met à contribution. Ce n'est pas un autre Brian Lumley ! Il suffit pour s'en convaincre de lire Soho à la dérive,roman « mainstream » disponible en Folio.

La pierre philosophaletout en usant de références lovecraftiennes, rompt totalement avec les schémas et les structures en usage dans ce sous-genre hypercodé. S'il est question de Grands Anciens, c'est aux confins du livre, par la bande, après une longue errance philosophique qui constitue le véritable sujet de ce roman ambitieux.,

Si l'ésotérisme y tient une grande place, d'une manière étayée et sérieuse, Wilson se livre également à une pertinente réflexion sur le statut et les buts de la science. « La science n'est pas une tentative d'atteindre la « vérité », du moins pas la vérité des simples « faits ». Ce que l'homme désire, c'est élargir son champ de conscience(...) » (p. 30). Voilà une position lucide qui est à souligner en ces temps de retour « néoclassique » à un scientisme suspect.

La pierre philosophalen'est certes pas destiné à être lu comme un roman d'aventures. Les cinquante premières pages montrent à suffisance l'abîme qui sépare l'histoire (passionnante) de Howard Lester des aventures de Randolph Carter. Pourtant on lit cet ouvrage porté par le texte comme par une vague impérieuse. Roman ambitieux n'égale pas roman ennuyeux. Il s'agit sans conteste d'une réussite remarquable, qui mêle sens esthétique et réflexion en une parfaite synthèse littéraire. L'érudition manifeste de l'écrivain balise un lent parcours au gré de l'évolution de la pensée d'un homme : nous sommes en présence d'un roman d'apprentissage. A l'heure où l'on crie au chef-d'œuvre comme d'autres crient au loup, il faut affirmer clairement que l'on tient ici une œuvre étourdissante.

Dominique WARFA (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/1/1983 dans Fiction 336
Mise en ligne le : 1/6/2006