De notre correspondant financier à New York, Bill Mossette :

     « Le porte-parole de la United Fuels Corporation a annoncé aujourd'hui que sa société venait de découvrir un gisement de pétrole estimé à mille milliards de barils au large des îles Spratly, dans la partie méridionale de la mer de Chine. »

     Du chef de notre bureau de Pékin, Julie Meyer :

     « Après deux jours de combat contre les forces vietnamiennes et philippines présentes dans l'archipel, la Chine a envahi les îles Spratly qu'elle convoitait depuis longtemps. Le territoire paraît aujourd'hui entièrement sous contrôle chinois. Le pétrolier américain Benthic Adventure a été arraisonné. »

     De notre correspondant à Washington, Michael Flasetti :

     « En accord avec les Nations unies, le Président des Etats-Unis a annoncé que l'US Navy envoyait au large des Spratly les porte-avions Nimitz et Independence, et a décrété l'état d'alerte maximum. »

     Eviter une déflagration mondiale : telle est la mission qui incombe au commandant Bartholomew « Mack » Mackey. Pour la mener à bien : des nerfs d'acier, un équipage surentraîné et l'USS Cheyenne, sous-marin nucléaire de la dernière génération, fleuron de la flotte américaine.

     Le compte à rebours a commencé. Pour Mackey et ses hommes, une seule alternative : se couvrir de gloire... ou sombrer à jamais dans les profondeurs de la mer de Chine.

     On ne présente plus Tom Clancy : de son premier roman, A la poursuite d'Octobre Rouge, à Sur ordre, il s'est imposé, au côté de Michael DiMercurio, comme le maître du technothriller sous-marin.

     Adaptée d'un jeu informatique, cette histoire où un submersible de l'US Navy coule à lui seul tous les sous-marins ennemis relève du service minimal en fait de SF ou de politique-fiction : coup d'État en Chine, armée et lobbies pétroliers au pouvoir, tentative pour s'emparer d'un archipel riche en hydrocarbures, le tout expédié en deux pages avant l'intervention de la cavalerie américaine. Le coup d'état permet d'être diplomatiquement correct, et même d'avoir les félicitations du gouvernement chinois légitime ( ?). Moyennant quoi, entre torpilles et requins, on massacre sans états d'âme. Le critique a envie de faire de même. Au cas où un lecteur de Galaxies, attiré par le fait que Manchu signe la couverture, hasarderait un demi-orteil dans cette galère.