MESSAGE TOP-SECRET

     De : B.F. Leach III, directeur de la CIA

     A : Président des Etats Unis

     « Apparemment, aucune arme nucléaire n'est détenue en Grande-Mandchourie. Complément d'enquête en cours. »

     MESSAGE CODE

     De : Agasumo Machile

     A : Hosaka Kuria

     « Honoré Premier ministre. Je vous confirme que nos satellites Galaxy ont détecté la présence d'armes nucléaires sur territoire mandchou. Début de l'opération Vent Divin dans huit heures. »

     MESSAGE DES NATIONS UNIES

     « Situation de crise en Extrême-Orient. L'offensive japonaise en Grande-Manchourie risque de provoquer un conflit nucléaire mondial. Le blocus du Japon a été décrété. »

     Cette fois, l'amiral Pacino sait qu'aucune erreur n'est permise. Que son sous-marin, le USS Barracuda, échoue dans sa mission, et le monde basculera dans le chaos...

     Spécialiste des technologies de pointes en matière d'armement, diplômé de l'Académie navale d'Annapolis, MICHAEL DIMERCURIO a servi en tant qu'officier à bord du sous-marin USS Hammerhead. En trois romans, OPERATION SEAWOLF, LE SOUS-MARIN DE L'APOCALYPSE et SEAWOLF, mission de la dernière chance (L'Archipel, 1994, 1996, 1997), il s'est imposé comme l'un des maîtres du « techno-thriller sous-marin » — l'égal de TOM CLANCY.

     Le roman sous-marinier est un genre en soi. Qu'on aime ou pas. Mais que technologie et besoin d'une situation explosive font vite virer à la prospective. Or, malgré d'assez intéressants ordinateurs bioniques, c'est ce qui gâte ce thriller, pourtant cohérent, bien ficelé, efficace et doté d'une couverture de Manchu. En effet, on n'est pas tenu de goûter l'éloge des baroudeurs contre les politiques, avec exception pour la première femme présidente des États-Unis parce qu'elle comprend les premiers et ressemble à Miss Thatcher. Ensuite, dès 1996 (le copyright) l'état du monde pour 2002 était peu plausible, quoi qu'on pense du méchant de service, le Japon : guerre entre l'Occident et une coalition islamique, dictature en Inde, Mandchourie indépendante, soutien de Washington à la Chine littorale indépendante itou, parce qu'elle n'est plus « communiste » (mais l'Amérique, entre autres, a-t-elle jamais boudé les bourreaux de Tienanmen ?). Et un président américain sortant, candidat en 2000, supposait que Clinton échoue l'année de sortie du livre et que la copie de Miss Maggy soit démocrate. Tout cela doit sans doute moins à l'uchronie qu'aux options de l'auteur. Ce qui en fait un document politico-historique, intéressant mais moyennement réjouissant d'un point de vue politique...