Un scientifique qui joue avec la matière, l'esprit et le mal incarnés en Pan, une jeune femme aux maléfices suggérés, l'air chaud et lourd d'une après-midi d'été dans les collines galloises, les nuits mystérieuses de Londres, des hommes heureux qui se suicident sans raison apparente... Machen manie, avec une séduction vénéneuse, une narration à plusieurs voix, et conduit son lecteur au bord du gouffre sans jamais l'y plonger de force : la suggestion de l'épouvante est plus horrible que l'épouvante elle-même.
Le symboliste Paul-Jean Toulet ne s'y était pas trompé, qui fit découvrir aux lecteurs français en 1901 ce chef-d'œuvre de l'inquiétude. Le complète La Lumière intérieure, autre récit d'une alliance effroyable avec les habitants du gouffre.
Terres fantastiques a choisi de donner Le Grand Dieu Pan dans une nouvelle traduction — plus fidèle à la version originale — et La Lumière intérieure dans une traduction révisée.
En complément, deux inédits : la belle et mélancolique préface de Machen à le réédition du Grand Dieu Pan et la postface de Michel Meurger.