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Territoires de l'angoisse

ANTHOLOGIE

Textes réunis par Daniel CONRAD


Illustration de Lionel LONDEIX & Vincent RICHARD

CYLIBRIS , coll. Fantastique n° (5)
Dépôt légal : octobre 2001
Première édition
Anthologie, 252 pages, catégorie / prix : 17 €
ISBN : 2-84358-109-5
Genre : Fantastique



Quatrième de couverture
     Quelles obscures pensées tourmentent les gargouilles qui observent les gesticulations des hommes du haut des cathédrales ? Comment un jeune phénomène de foire, un monstre, peut-il prouver son amour à sa cruelle génitrice ? Qu'est-ce qui attire, chaque soir, au sommet de la colline cette mère à la recherche de ses enfants disparus ? Les fantômes peuvent-ils faire sortir du labyrinthe des regrets et de la dépression les veufs inconsolables ? Quel épouvantable secret se dissimule derrière le tableau que doit copier Stilleben ? Que faire lorsque la vermine grouillante commence à envahir votre maison, votre vie et votre tête ? Quelles visions apocalyptiques offre New York sous les assauts de hordes de morts-vivants drogués et fêtards ?
     Loïc Nicolas, Philippe Heurtel, Manuel Rulier, Jean-Michel Calvez, Jean-François Thomas, Jean Le Clerc de La Herverie, Mélanie Fazi, Dominique Warfa, Cyrille Wolff, Raymond Iss, Bruno Daudin, Claude Mamier et Jean-Pierre Andrevon sont les treize écrivains qui vous convient à pénétrer, à leur suite, dans les territoires de l'angoisse...

     Daniel Conrad est rédacteur en chef de la revue Ténèbres. Considéré comme l'un des rares spécialistes français du fantastique moderne, ses anthologies au Fleuve Noir, De minuit à minuit et Douces ou cruelles ?, réunissent les plus grandes plumes de la littérature. Il vient d'obtenir le Prix Spécial du Grand Prix de l'Imaginaire 2002 pour son travail sur Stephen King. Avec Territoires de l'angoisse, il démontre qu'une nouvelle génération d'auteurs méconnus ou débutants constitue le terreau riche et fertile d'une littérature de l'angoisse à la française...

     « Daniel Conrad énervera donc une fois de plus, on l'a compris, ceux qui n'ont pas le quart de sa force de travail, de son flair de découvreur, de sa générosité d'anthologiste, de son dynamisme de « passeur de textes », en un mot de son talent. »
Stéphane Nicot, Galaxies
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Jean-Pierre ANDREVON, 13 auteurs 13 cauchemars 13 révélations Bonus de Jean-Pierre Andrevon, introduction
2 - Daniel CONRAD, Petite préface sur la pouce (vers une littérature de l'angoisse à la française), pages 7 à 12, préface
3 - Loïc NICOLAS, Le Tombeau des mères, pages 13 à 18, nouvelle
4 - Philippe HEURTEL, Cœur de glaise, pages 19 à 29, nouvelle
5 - Manuel RULIER, Les Chants de la mémoire, pages 30 à 80, nouvelle
6 - Jean-Michel CALVEZ, La Tapisserie de Pénélope, pages 81 à 100, nouvelle
7 - Jean-François THOMAS, Les Tuyaux, pages 101 à 106, nouvelle
8 - Jean LE CLERC de LA HERVERIE, Ronde de brumes, pages 107 à 123, nouvelle
9 - Mélanie FAZI, Élégie, pages 125 à 134, nouvelle
10 - Dominique WARFA, Errance, peut-être…, pages 135 à 161, nouvelle
11 - Cyrille WOLFF, La Vanité de Stilleben, pages 163 à 176, nouvelle
12 - Raymond ISS, Mémoires de guerre, pages 177 à 187, nouvelle
13 - Bruno DAUDIN, Vermine, pages 189 à 199, nouvelle
14 - Claude MAMIER, Musiques des morts, pages 201 à 236, nouvelle
15 - Jean-Pierre ANDREVON, Goûter, savourer, en reprendre, pages 237 à 244, nouvelle
16 - Daniel CONRAD, Remerciements, pages 245 à 245, article
Critiques
     Qu'est-ce qui fait la réussite d'une anthologie ? La qualité des textes qu'elle contient ? Sans doute. Mais il ne suffit pas de rassembler des textes pour que le résultat donne une anthologie. Daniel Conrad explique dans sa préface que le travail de l'anthologiste « consiste à réunir, à faire retravailler des récits fort différents les uns des autres et à donner une cohérence — un lien invisible mais solide » à l'ensemble ainsi obtenu. Quel lien unit donc les textes sélectionnés par Daniel Conrad ? Leurs auteurs, d'abord : tous francophones, et presque tous en début de carrière (à part Jean-Pierre Andrevon que l'on ne présente plus, et qui semble jouer le rôle d'un parrain pervers avec la nouvelle qui clôt le recueil et semble indiquer qu'il n'y aura pas ici de querelle des anciens et des modernes). La thématique ensuite : la plupart des textes parlent de choses qui se terminent — fin d'un amour (La Tapisserie de Pénélope de Jean-Michel Calvez), fin d'une vie (Les Tuyaux de Jean-François Thomas), fin d'un monde (Musiques des morts de Claude Mamier). Le titre de l'anthologie ne ment pas ; c'est bien à une plongée dans l'angoisse que le lecteur est invité, une plongée dont il ne devrait pas sortir indemne, parce que le « lien invisible mais solide » est bien là, qui menace de l'entraîner à la suite des auteurs dans ces Territoires de l'angoisse.
     L'anthologiste me pardonnera d'extraire quelques nouvelles, mes préférées, de l'ensemble cohérent qu'il s'est efforcé de bâtir, mais je ne résiste pas au plaisir de donner un coup de projecteur sur les textes qui m'ont le plus marqué. Le livre démarre très fort avec Le Tombeau des mères de Loïc Nicolas qui, pour sa première nouvelle publiée, réussit l'exploit, en quatre courtes pages, de rendre hommage à Lovecraft sans sombrer dans le ridicule. Son soliloque d'une gargouille de cathédrale restera longtemps dans ma mémoire. Sautons quelques étapes pour nous arrêter au cinquième texte, Les Tuyaux de Jean-François Thomas, qui vous entraîne, là aussi en quelques pages, dans la folie qui engloutit son personnage. Croyez-moi, vous ne regarderez plus jamais votre plomberie de la même façon. Sautons encore quelques étapes pour nous arrêter sur la huitième nouvelle, celle de Dominique Warfa, Errance, peut-être, une hantise moderne sur la perte de l'être aimé et la lente dérive du personnage principal qui étouffe dans une vie qui ne vaut plus la peine d'être vécue. Bouleversant. Numéro dix : Raymond Iss et Mémoires de Guerre, l'un des sourires de cette anthologie. Iss nous emmène dans un (notre) futur où la mission de l'Éducation Nationale est d'effacer certains événements des mémoires d'élèves du 3ème âge. Une nouvelle à la fois comique et terrifiante.
     Je laisserai le mot de la fin à Jean-Pierre Andrevon, l'auteur de la treizième (ça ne s'invente pas) nouvelle, une réjouissante short-short qui devrait ravir tous les gourmets, et dont le titre vaut mode d'emploi pour la présente anthologie : Goûter, savourer, en reprendre.

Benoît DOMIS (lui écrire)
Première parution : 1/3/2002 dans Galaxies 24
Mise en ligne le : 11/9/2003

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