Quatrième de couverture
CELA NE FAIT AUCUN DOUTE : un aileron noir glisse, scintillant, à la surface de la mer, vers le nageur qui s'enfuit. Le requin s'approche inexorablement de Samuel Stone... Quelques minutes plus tard, les eaux ont retrouvé leur immobilité familière, et Stone a disparu. Or, un caillou ne peut pas mourir...
Critiques
L'Œil du milieu est une nouvelle série, originale et séduisante. Mousse sur le Queen Bee, Samuel Stone s'ennuie à mourir. Depuis deux interminables semaines, le navire mouille au large de l'île tropicale d'Oomana sans que nul n'ait le droit de descendre à terre. N'y tenant plus, Samuel quitte le bord... pour voir le navire s'en aller. Le premier tome, Prisonnier dans l'île, ouvre la série comme un roman d'aventures exotiques dans la grande tradition. Coincé dans l'archipel, Samuel découvre une étrange société, le Grand Royaume des Quatre Iles. À l'écart des routes commerciales, ce microcosme vit coupé du reste du monde, au point d'en avoir oublié l'existence. Poursuivi, Samuel tombe aux mains des Rombières, le matriarcat qui domine l'archipel. Amazones agressives et conservatrices, elles tiennent les hommes, qui s'enfouissent dans des terriers, pour des animaux nuisibles. Mais Karina, une jeune Nymphe, croit en la différence de Samuel. Elle lui confie secrètement une clé de nacre avant de l'aider à s'enfuir. Ici, point de merveilleux, mais des mystères : mystères sur les animaux et les lieux, mystères sur la société des Rombières et des Nymphes, mystères sur les croyances. L'auteur piège son lecteur avec beaucoup de finesse. La Clé de nacre fait basculer le texte dans la fantasy. Mutilé lors de sa fuite, Samuel est sauvé par une sirène avant d'être recueilli par Albert. Bien qu'apparemment fou, Albert l'initie aux mythes du Grand Royaume... Pénétrant plus avant dans les mystères de l'univers des Rombières, Samuel utilisera bientôt la clé de nacre de Karina pour ouvrir l'Œil du milieu, une longue-vue très spéciale. Ces deux premiers volumes inaugurent un cycle où la fantasy s'introduit lentement, par petites touches, ce qui confère au texte une atmosphère très poétique. Le récit n'en est que plus attachant. Affaire à suivre... Stéphane MANFREDO Première parution : 1/2/2003 dans Asphodale 2 Mise en ligne le : 1/10/2004
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