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(Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy n° 5794 Dépôt légal : octobre 2002, Achevé d'imprimer : septembre 2002 Première édition Roman, 480 pages, catégorie / prix : 8 ISBN : 2-266-12504-4 Format : 11,9 x 17,7 cm✅ Genre : Fantasy
Le prénom de l'auteure est ici orthographié à tort Catherine.
Son père assassiné ; sa première femme égorgée par son propre frère sur les marches de l'église où avait été béni leur mariage ; celle qu'il aimait unie à son cousin qu'elle avait cru mort ; ce cousin coupable d'avoir voulu le tuer pour lui prendre sa couronne et ses pouvoirs, et qu'il dut faire exécuter...
Pourquoi continuer à espérer ? Pourquoi essayer de construire un futur plus heureux ?
Mais Kelson est Roi de Gwynedd, héritier d'une longue dynastie, aussi puissant par la magie qu'un Deryni. Il doit à son royaume de se marier de nouveau, de renoncer à son amour inutile et d'en trouver un autre, d'avoir enfin un héritier. Et cela tandis qu'à l'Est les complots se précisent et les assassins se préparent, avides de s'emparer de son royaume pour le ravager.
De l'amour et de la mort, qui gagnera cette course fatale ? Kelson échappera-t-il enfin au sort qui semble le poursuivre depuis son adolescence ? Sa magie sera-t-elle assez puissante, sa bonté assez forte ?
Après « Le bâtard de l'évêque », « La justice du roi » et « La quête de Saint Camber », la suite longtemps attendue de la trilogie du Roi Kelson. Le treizième volume de la saga des Derynis.
1 - Appendice I : Index des personnages, pages 453 à 469, index 2 - Appendice II : Index des noms de lieu, pages 471 à 478, index
Critiques
Le roi est mort, vive le roi ! Ainsi pourrait-on résumer succinctement la saga des Derynis de Katherine Kurtz, débutée en 1970. Suite attendue de la trilogie du roi Kelson, Une femme pour le roi est le treizième volume de cette aventure étendue sur plus de deux siècles, qui se dresse dans la plus pure tradition de l'héroïc fantasy.
Nous sommes en 1125 dans le royaume de Gwynedd. Kelson, roi des onze royaumes depuis l'assassinat de son père quatre ans auparavant, retient à sa cour Liam-Lajos, le futur souverain de Torenth. Il lui enseigne les us et coutumes de l'Occident, gageant que résoudre le conflit éternel entre Gwynedd et Torenth passe par une meilleure compréhension de leurs mœurs respectives. Cependant, le jour approche où Kelson devra laisser son protégé regagner son royaume afin qu'il y reçoive son héritage. Malgré ses précautions, le retour de Liam-Lajos à Torenth pourrait réveiller d'anciennes querelles, aussi est-il plus qu'urgent d'assurer la succession du trône de Gwynedd et de trouver... une femme pour le roi.
Si l'on retrouve avec bonheur les personnages dont on a suivi les péripéties dans la trilogie précédente, ce treizième volume déçoit, que l'on soit ou non un aficionado de la saga des Derynis. Le véritable problème est que ce volume ne tient pas la comparaison vis-à-vis de ses prédécesseurs. Dans Le Prince félon, que je considère comme un des meilleurs ouvrages de la série, de par sa complexité, son rythme et ses rebondissements, Katherine Kurtz exploitait son talent avec allégresse et transportait le lecteur, le contraignant subtilement à s'immerger dans l'intrigue. Le présent ouvrage souffre quant à lui d'un style lourd, parfois ampoulé, d'un manque de rythme exaspérant — exception faite des soixante dernières pages — et de descriptions à l'intérêt limité. Notamment, la narration des interminables cérémonies religieuses est particulièrement préjudiciable au déroulement de l'intrigue. Certes, la qualité moyenne de cet opus ne doit pas minimiser celle de la saga. Il fait office d'intermède relativement digeste, en attendant la suite.
D'ailleurs, il porte bien son titre : tout le monde passe son temps à chercher une femme pour le roi. Fallait-il pour autant y consacrer quatre cent cinquante pages ?