Né à Peaster en 1906, il a passé l'essentiel de sa vie au Texas et s'est suicidé en 1936. Jai lu réédite aujourd'hui le cycle de Conan, le célèbre héros de l'heroic fantasy qui fut incarné à l'écran par Arnold Schzwarzenegger.
Entre le moment où l'Atlantide fut engloutie par les mers et l'ascension des fils d'Aryas, il fut un âge de rêve où des royaumes resplendissants s'étalaient de par le monde comme des manteaux bleus sous les étoiles. C'est là que vint Conan. Dans ses veines coulait le sang de l'Atlantide...
Il n'est fait mention nulle part du jour où il aperçut pour la première fois le monde civilisé, mais le bruit de son adresse au combat circulait déjà dans son clan avant qu'il n'eût vu quinze hivers. Il avait la vivacité et la ruse du bûcheron, la poigne de fer du montagnard, le physique herculéen de son père forgeron, et maniait en connaisseur le couteau, la hache et l'épée.
Qui aurait pu le vaincre, ce barbare, ce brigand intrépide ?
1 - Lyon Sprague DE CAMP, Introduction (Introduction, 1967), pages 5 à 11, introduction, trad. Anne ZRIBI 2 - Lin CARTER & Lyon Sprague DE CAMP, La Chose dans la crypte (The Thing in the Crypt, 1967), pages 13 à 32, nouvelle, trad. Anne ZRIBI 3 - La Tour de l'éléphant (The Tower of the Elephant, 1933), pages 33 à 70, nouvelle, trad. Anne ZRIBI 4 - Lyon Sprague DE CAMP & Robert E. HOWARD, La Chambre des morts (The Hall of the Dead, 1967), pages 71 à 103, nouvelle, trad. Anne ZRIBI 5 - Le Dieu dans l'urne (The God in the Bowl, 1952), pages 105 à 135, nouvelle, trad. Anne ZRIBI 6 - Le Rendez-vous des bandits (Rogues in the House, 1934), pages 137 à 175, nouvelle, trad. Anne ZRIBI 7 - Lin CARTER & Robert E. HOWARD, La Main de Nergal (The Hand of Nergal / Untitled and unfinished fragment (The battlefield stretched silent, . . .), 1968), pages 177 à 212, nouvelle, trad. Anne ZRIBI 8 - Lin CARTER & Lyon Sprague DE CAMP, La Cité des crânes (The City of Skulls, 1967), pages 213 à 254, nouvelle, trad. Anne ZRIBI
[critique commune de 2 parutions de Robert E. HOWARD : Conan (Lattes) & Kull (NéO)
note nooSFere]
Conan est le premier volume de la saga la plus remarquable de l'heroic-fantasy. C'est écrit dans la présentation du livre, ce n'est pas moi qui le dit. J'ai tendance à souscrire, néanmoins. C'est vrai que c'est remarquable, étonnant de vitalité, de virtuosité et d'invention. Si, comme il le prétendait, Howard écrivit les aventures de ce super-héros d'un autre âge « dans un état second », alors on peut croire aux vertus de l'« inspiration ». A condition bien entendu d'aimer les sorciers et sorcières, les mages, les sorts, les diaboliques en tous genres et les réactions musclées d'un héros qui ne s'embarrasse pas de L'introduction à la Psychanalyse de Freud (ni même de Babar l'éléphant) pour guider son itinéraire. Conan, c'est le muscle et l'épée. La stratégie de « l'ôte-toi-de-là-que-je-m'y-mette » Il faut bien dire qu'en face, ils sont plutôt vilains... Au sommaire, donc, de ce premier volume d'un cycle recomposé dans un ordre chronologique, sept aventures de ce sacré Conan, reliées entre elles par des notes quand la matière fait défaut. Elles sont signées Howard, Carter et de Camp, tous trois amalgamés pour nous conter la saga du héros.
Après Conan, voici Kull, et le premier qui fait un mauvais calembour en jouant sur le rapprochement phonétique des deux patronymes a perdu, car c'est trop facile. Kull, c'est le roi barbare, c'est toujours les mages et les forces obscures, les abominations en tous genres, le fracas des armes. C'est la richesse d'invention d'un écrivain qui vécut peut-être trop vite... Là encore, certaines nouvelles commencées par Howard furent terminées par Lin Carter, mais c'est de la petite histoire : la Grande, c'est le livre. Garanti efficace pour les grands enfants un peu attardés au pays des légendes foisonnantes de couleurs. Vous avouerai-je ? J'en suis, parfois.
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesJean-Pierre Fontana : Sondage Fontana - Fantasy (liste parue en 2002) pour la série : Conan (intégrale selon Sprague de camp)