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La Fin de toutes choses

Jay RUSSELL

Titre original : Burning Bright, 1997   ISFDB
Cycle : Marty Burns  vol. 2

Traduction de Thierry ARSON
Illustration de Steve STONE

J'AI LU (Paris, France), coll. Fantastique (2000 - 2007) précédent dans la collection n° 5972 suivant dans la collection
Dépôt légal : octobre 2001, Achevé d'imprimer : 16 octobre 2001
Première édition
Roman, 384 pages, catégorie / prix : L
ISBN : 2-290-31208-8
Format : 10,9 x 17,7 cm
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
     Quand il arrive à Londres pour la promotion de la nouvelle série policière dont il tient la vedette, Marty Burns se prépare à deux semaines sans effort. Mais on ne se refait pas, et il lui suffit d'entrer dans une épicerie pour se retrouver mêlé à un combat sans merci contre les forces du mal, qui l'emmènera de Stonehenge aux cryptes secrètes de l'East End.
     Il comptait siroter quelques bonnes bières et jouer au touriste modèle, il va affronter des néonazis aux pouvoirs occultes, frayer avec le vaudou et une tueuse de l'IRA, assister à des rituels druidiques et croiser un golem !
     Car il ne le sait pas encore, mais Marty Burns est sans doute l'ultime recours contre...
     ... la fin de toutes choses.
 
     Jay Russel est né à New York en 1961. Féru des oeuvres de Tolkien, Kurt Vonnegut et Stephen King, très influencé par le cinéma et volontiers adepte d'un humour caustique et ravageur, il est l'auteur de nombreuses nouvelles et romans, dont Blood et Les Chiens Célestes, premier opus des délirantes aventures de Marty Burns.
Critiques
     Voici un nouveau volume des aventures de Marty Burns, acteur américain de seconde zone. Mais doué du génie de se fourrer dans des combats surnaturels qui le dépassent largement, et d'un certain talent pour s'en tirer sans égratignures. Sa carrière télévisuelle relancée par un rôle dans une série policière, Marty atterrit à Londres à fins de promotion sur la chaîne Star-TV. Il a vite maille à partir avec des skinheads dans une épicerie tenue par des Indiens, et le voici malgré lui héros anti-raciste ; et surtout soldat dans la guerre occulte contre l'Ultima Thulé, des nazillons férus de magie noire.

     Qu'il traîne au Savoy, dans les quartiers défavorisés de Londres, ou dans des sites sacrés comparables à Stonehenge (qui ne joue aucun rôle dans le livre, en dépit de sa présence sur la couverture...), Marty reste tel qu'il est : goujat et gouailleur, un Américain qui ironise sur tout et ne prend rien au sérieux, et surtout pas ce qui compte pour ses hôtes. Russell obtient bien des effets comiques faciles en se moquant à la fois des bizarreries britanniques, des plus populaires aux plus aristocratiques, et du total (et partiellement volontaire) manque de culture de Marty, qui n'a pour références que les films dont il se souvient vaguement, ou ceux dans lesquels il a joué (si tant est qu'il s'en souvienne : ils ne le méritent guère). La narration étant faite à la première personne, il en résulte un ton qui pourrait lasser, n'était la verve de l'auteur, qui réussit vraiment, comme Marty, à ironiser sur tout, même dans les circonstances les plus graves.

     Peinture de mœurs sur un ton léger, le roman brille aussi par ses personnages, surtout les femmes que Marty rencontre sans jamais les laisser insensibles, ni réussir à les séduire (il veut, bien sûr, nous faire croire qu'il n'essaie pas). Tout d'abord June Hanover, employée de Star-TV, puis Uma Dharmamitra (Britannique d'origine indienne qui mène le combat magique contre l'Ultima Thulé) et l'inquiétante Siobhan, garde du corps d'Uma, sans doute à plus d'un titre. D'autres personnages hors du commun entrent en scène, et effectuent à l'occasion une sortie violente et tragique (si le roman s'écarte à peine d'un récit réaliste au début, bagarres et fusillades abondent sur la fin). Tous, fussent-ils surprenants et hauts en couleurs, sont dépeints avec affection. Marty (ou Russell) sait voir le ridicule à tout propos, mais jamais avec méchanceté.

     En fin de compte, le fantastique à proprement parler est réduit à la portion congrue. Qu'il ne se s'immisce que peu à peu dans un monde prosaïque, c'est de bonne guerre dans le genre ; mais on s'attend à ce que le surnaturel opère des changements décisifs dans la vie des protagonistes. Ici, au contraire, il ferait presque figure de procédé d'intrigue : il fournit un vague enjeu (la préservation d'un équilibre spirituel du territoire), et de quoi relancer les combats. Quelques batailles rangées dans des souterrains, et une expérience de possession qui laisse en fin de compte Marty tout aussi rustre qu'avant. Ouf, le prochain volume est assuré. Total, un livre de pure distraction, bourré de bons sentiments anti-racistes fort bien mis en scène. Très réussi dans son style.

Pascal J. THOMAS (lui écrire)
Première parution : 1/4/2002 dans Bifrost 26
Mise en ligne le : 10/9/2003

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