Le 30 novembre 1997 le Cercle d'Etudes Vampiriques célébrait le Centenaire de la parution du roman Dracula, en organisant une série de conférences sur le thème du Comte et de sa famille.
Ce sont les Actes de ces journées exceptionnelles, augmentés d'interventions de vampirologues parmi les plus éminents au monde, que les éditions Oxymore proposent aujourd'hui aux amoureux du mythe vampirique dans une édition inédite et numérotée.
Des grandes peurs vampiriques du XVIIIe siècle à Dracula et la littérature contemporaine, en passant par le folklore asiatique et l'exploitation publicitaire, c'est un état des lieux complet du vampirisme qui est dressé ici en 14 articles.
5 - Serena GENTILHOMME, Pieu, Famille, Patrie : les valeurs des Vourdalak selon Alexis Tolstoï (1840) et Mario Brava (1963), pages 56 à 66, article
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Vampire : portraits d'une ombre (OXYMORE, 2004) sous le titre Pieu, Famille, Patrie, les valeurs des Vourdalak
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Vampire : portraits d'une ombre (OXYMORE, 2004) Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
12 - Léa SILHOL, Elle est trois, une lecture symbolique du vampirisme chez Tanith Lee, Freda Warrington et Storm Constantine, pages 164 à 188, article
La première publication des éditions de l'Oxymore n'a pas été une fiction, mais un essai, ou plutôt un recueil d'essais sur le vampirisme. À l'origine “Actes des conférences” organisées par le Cercle d'Etudes Vampiriques pour célébrer le centenaire de la parution du Dracula de Bram Stoker, Vampire : portraits d'une Ombre est devenu la référence incontournable en matière de vampirologie.
Dans un souci de situer le vampirisme dans son contexte historique et psychologique, Léa Silhol et douze autres auteurs décortiquent le mythe, en commençant par le folklore européen (Massimo Introvigne) ou asiatique (Greg Silhol). Laurent Biscarrat replace ensuite le vampire dans la littérature, avant Dracula ; ce qui permet de comprendre les diverses influences qu'a pu subir Bram Stoker et introduit parfaitement sa biographie par Alain Pozzuoli ainsi que des articles de Jean Marigny — le premier qui ait postulé l'existence historique de Dracula — et de Raymond McNally.
Au passage, Serena Gentilhomme décortique avec son humour habituel un film italien qui mêle allègrement les mythes du vampire et de la sorcière, tandis qu'Estelle Valls de Gomis, dans un registre beaucoup plus sérieux, étudie l'importance du miroir du comte Dracula en reliant l'absence de reflet à celle de l'âme.
Enfin, la dernière partie est consacrée aux auteurs récents — plus exactement aux auteurs féminins — qui ont relancé l'intérêt du mythe. Fabienne Claire Caland fait un point sur l'évolution et l'expansion du mythe au vingtième siècle, tandis que Katherine Ramsland, la biographe attitrée d'Anne Rice, résume la carrière de cette dernière, expliquant comment les circonstances de sa vie et ses choix personnels ont pu la pousser à écrire d'abord des livres érotiques, puis des histoires de vampires, forcément érotiques elles aussi. Léa Silhol brosse ensuite un triple portrait de femmes, toutes britanniques — Tanith Lee, Freda Warrington et Storm Constantine — qui ont écrit nombre d'histoires de vampires, peu ou pas connues en France, mais que leur originalité et leur qualité littéraire incitent à faire découvrir, tâche entreprise par les éditons de l'Oxymore. Enfin, Laurence Coumes aborde le thème si particulier de la féminité vampirique, à travers la vamp et le sang, mais aussi la maternité.
En conclusion, Stéphane Fantini explore l'utilisation du mythe du vampire dans la publicité. Cette autre façon de décrypter le symbolisme du mythe à travers ses diverses composantes telles que le sang, le costume ou la séduction, en le reliant au monde moderne, vient à point clore ce livre très complet, que tous les aficionados auront à cœur de connaître.