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Mozart en verres miroirs

ANTHOLOGIE

Textes réunis par Bruce STERLING

Titre original : Mirrorshades : the Cyberpunk Anthology, 1986
Première parution : Arbor House, 1986
Traduction de Michèle ALBARET

GALLIMARD (Paris, France), coll. Folio SF n° 49
Dépôt légal : février 2001
Anthologie, 432 pages, catégorie / prix : F8
ISBN : 2-07-041754-9
Genre : Science-Fiction



Quatrième de couverture
     Révolutionnaires ?
     Les cyberpunks forment la première génération d'auteurs de science-fiction à avoir grandi non seulement dans une tradition littéraire spécifique, mais aussi dans une réalité qui désormais dépasse les rêves — ou les cauchemars — de leurs prédécesseurs. Pour eux, les techniques de la science-fiction classique — extrapolation, savoir technologique — ne sont pas de simples outils littéraires, mais des adjuvants de la vie quotidienne, des moyens, extrêmement précieux, d'accéder à la compréhension. Pour les cyberpunks, contraste ô combien violent, la technologie est viscérale. Elle est envahissante, nous touche au plus intime. Non point en dehors de nous, mais à côté de nous. Sous notre peau ; et, souvent, à l'intérieur de notre esprit.
     Démonstration en douze leçons magistrales.

     Bruce Sterling est né en 1954 au Texas. De formation scientifique, passionné par tous les aspects de la modernité, il s'est imposé au début des années 80 comme l'un des fers de lance du mouvement cyberpunk, mêlange explosif de roman noir et de nouvelles technologies.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Bruce STERLING, Préface (Preface, 1986), pages 9 à 21, préface, trad. Michèle ALBARET
2 - William GIBSON, Le Continuum Gernsback (The Gernsback Continuum, 1981), pages 23 à 42, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
3 - Tom MADDOX, Des yeux de serpent (Snake Eyes, 1986), pages 43 à 77, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
4 - Pat CADIGAN, Rock toujours (Rock On, 1984), pages 79 à 94, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
5 - Rudy RUCKER, Les Mésaventures de Houdini (Tales of Houdini, 1981), pages 95 à 106, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
6 - Marc LAIDLAW, Les 400 (400 boys, 1983), pages 107 à 134, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
7 - James Patrick KELLY, Solstice (Solstice, 1985), pages 135 à 197, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
8 - Greg BEAR, Petra (Petra, 1982), pages 199 à 231, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
9 - Lewis SHINER, Le Jour où des voix humaines nous éveilleront (Till Human Voices Wake Us, 1984), pages 233 à 254, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
10 - John SHIRLEY, Freezone (Freezone, 1985), pages 255 à 320, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
11 - Paul DI FILIPPO, Pierre vit (Stone Lives, 1985), pages 321 à 360, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
12 - William GIBSON & Bruce STERLING, Étoile rouge, orbite gelée (Red Star, Winter Orbit, 1983), pages 361 à 395, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
13 - Lewis SHINER & Bruce STERLING, Mozart en verres miroirs (Mozart in Mirrorshades, 1985), pages 397 à 424, nouvelle, trad. Michèle ALBARET
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition DENOËL, Présence du futur (1997)

     Note : Critique rédigée pour le coffret « Les Cybernautes »


     L'idée en soi n'était pas mauvaise, et si l'édition fonctionne désormais sur le mode du paquet cadeau, pourquoi pas un coffret cyberpunk  ? Et pourquoi ne pas le ficeler sous l'appellation de « cybernautes  »  ? Il est vrai que si Denoël a raté William Gibson, la collection a publié quelques titres qui ne déparent pas l'histoire du « mouvement ».
     Néanmoins, l'esthète désabusé, à supposer qu'il ait la moindre affinité envers la cyberlittérature, pourra à bon droit s'étonner de l'assemblage dudit coffret. Il y reconnaîtra deux incontournables, dont l'éditeur peut se montrer fier  : les deux anthologies. Celle de Bruce Sterling, Mozart en verres miroirs, a fait office de manifeste. Si sa préface contient quelques traces d'autosatisfaction, le choix des textes offre quelques pépites, même si je me demande toujours ce que Petra de Greg Bear fait là-dedans. Quant au Demain les puces de Patrice Duvic, ce fut quand même le recueil qui permit, historiquement, au lecteur francophone de se rendre compte que la SF n'était pas totalement passée au large de l'informatique. Mais attention  : il ne s'agit pas d'une réédition à l'identique ! Johnny Mnemonic, à la descendance désormais hollywoodienne, est passé aux pertes et profits, mais figure dans le recueil Gravé sur chrome (J'ai lu). Je regrette davantage la disparition de Mémoire vive, mémoire morte de Gérard Klein, qui marquait alors le retour à l'écriture de l'écrivain, même si une autre vie est offerte par ailleurs au texte (voir nos Galaxies infos). En revanche, l'insertion du Bumpie™ de Francis Valéry permet de revenir sur ce beau texte couvert de lauriers.
     Venons-en aux deux romans. J'avais aimé naguère Le Temps du twist de Joël Houssin, bien que je ne sois toujours pas certain de ma motivation  : la nostalgie de Led Zep devait y être pour quelque chose. Mais c'est un roman de qualité, et j'aime bien cette vision de l'effacement de trames temporelles perçue comme la réécriture de secteurs d'un disque dur. Voilà une métaphore réellement « cyber  »... N'empêche  : inclure Houssin dans un coffret cyberpunk, n'est-ce pas aussi un peu recto-politique (protection des minorités  ?), ou respect strict de l'exception culturelle ?
     Le cas de Walter Jon Williams et de Câblé est encore plus tangent. À fouiller dans le catalogue de la collection, on peut se demander pourquoi lui et non, au hasard, Bruce Sterling (le très beau recueil Crystal express), ou Michael Swanwick, ou même Gwyneth Jones (passons sur Richard Kadrey). Sept jour pour expier, qui n'a rien de cyberpunk, est quand même d'une autre tenue que ce Hardwired un peu lourdingue. Mystère des sélections...
     Au total, soyons positif, un coffret plus qu'intéressant pour le néophyte, surtout les deux anthologies, mais qui ne représente certainement pas la quintessence du « mouvement ». Ah ! Si certains titres présents au catalogue de la concurrence avaient dès le départ été retenus par Denoël...

Dominique WARFA (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/3/1997
dans Galaxies 4
Mise en ligne le : 3/12/2001


Edition DENOËL, Présence du futur (1988)

     Que veut dire « cyberpunk » ? Un personnage de roman, féru à la fois de horions et d'informatique, qui se meut dans un monde technologique et néanmoins cruel ; l'auteur qui l'écrit (exemple canonique : William Gibson) ; l'ensemble d'un courant de la SF américaine des années 80. Le cyberpunk est une mode ; Bruce Sterling s'emploie à en faire un « Mouvement » par des préfaces et présentations plus excitées les unes que les autres. Comme maint auteur qui se font critique, comme Emmanuel Jouanne qui applique à la SF française une dichotomie parallèle quoique d'inspiration différente (Le Monde, 12 février 1988), il nous en apprend plus sur lui-même que sur ses collègues. C'est que le « Mouvement » n'est guère que médiatique — à supposer qu'un mouvement littéraire constitué puisse, ou veuille, être autre chose qu'un instrument de promotion de ses membres.
     Opportuniste, Rudy Rucker l'a bien compris, lui qui n'a guère en commun avec les cyberpunks que le ton irrévérencieux de ses œuvres. Quant à Greg Bear et James Patrick Kelly, ils ne se sont jamais considérés comme membres du courant. Si Kelly, avec l'histoire compliquée d'un concepteur de drogue, nous plonge dans une ambiance qui convient au recueil, Bear et Rucker se livrent à des fantaisies qui sont bienvenues pour en briser la monotonie. Car le mouvement compte aussi ses suiveurs ou ses vétérans fatigués, Shiner, Maddox, Shirley. La violence de leurs textes ne suffit pas à leur conférer l'énergie.
     On trouvera enfin dans ce recueil des témoignages — trop peu nombreux — des talents de Gibson et Sterling ; mais les nouvelles de Gibson sont déjà toutes parues dans Gravé sur Chrome. Si elle représente un bon choix de science fiction américaine contemporaine, si elle montre qu'au détour de la fascination technologique, les jeunes auteurs américains ont repris goût à une vue politique du monde abandonnée par bien des auteurs français, cette anthologie ne suffit pas à convaincre de la fécondité du cyberpunk — au-delà de quelques individualités marquantes. Lisez Neuromancien (Gibson), lisez Schismatrice (Sterling), lisez Software (Rucker), ou relisez La Ballade de City (où Shirley réussissait en 1979 ce qu'il copie si mal de nos jours).

Pascal J. THOMAS (lui écrire)
Première parution : 1/3/1988
dans Fiction 395
Mise en ligne le : 16/4/2003

Prix obtenus par des textes au sommaire
Petra : Science Fiction Chronicle nouvelle / Short story, 1983

Cité dans les pages thématiques suivantes
Cyberpunk

Cité dans les listes thématiques des oeuvres suivantes
Le Science-Fictionnaire - 2 - Cyberpunk
Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)
Tomorrow Calling , 1993, Tim Leandro (d'après le texte : Le Continuum Gernsback), (Téléfilm)

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