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La Sirène de l'espace

Michel PAGEL

Première parution : Paris, France : Fleuve Noir, juin 1999

Illustration de Philippe JOZELON

FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions (Paris, France), coll. SF n° 68
Dépôt légal : juin 1999, Achevé d'imprimer : mai 1999
Première édition
Roman, 224 pages, catégorie / prix : 35 FRF
ISBN : 2-265-06664-8
Format : 11,0 x 17,5 cm
Genre : Science-Fiction

Sous-collection Space. Autre prix : 5,34 €.



Quatrième de couverture
Michel Pagel, né en 1961, est une figure connue de la nouvelle science-fiction française. Depuis son premier livre, paru à l'âge de 22 ans au Fleuve Noir, il a signé de nombreux romans relevant de la S.-F, de la fantasy, de l'aventure et surtout du fantastique (voir La comédie inhumaine, Fleuve Noir). Son retour au space opéra dans Casino perdu (Space n°32) a été salué par la critique. Il récidive pour notre plus grand plaisir avec La sirène de l'espace.
 
     Pacifiste convaincu, Francis Briand est soulagé. Il achève son service militaire de cinq ans, dans la guerre que livre la Fédération terrienne contre Jupiter. Mais voilà qu'en transit sur la Lune, il se retrouve enrôlé de force sur un vaisseau corsaire. Aux mains d'un capitaine qui se prend pour un pirate des Caraïbes.
     Une seule raison pousse Francis à faire route avce ces flibustiers de l'espace : découvrir la source de ce fabuleux chant féminin qu'il lui a semblé entendre et qui a fait naître en lui des émotions troublantes. Mais peut-être aurait-il dû faire la sourde oreille...
 
     Une odyssée spatiale envoûtante dans le sillage d'Ulysse et les sirènes et de L'île aux trésors de Stevenson.
Critiques
     Pagel, on le sait, aime jouer avec les clichés. D'où ce démarquage éhonté des histoires de corsaires, avec un appelé à peine libéré enrôlé de force, un capitaine et un équipage sortis de L'île au trésor et autres lectures d'enfance, le pain sec et l'eau au fond d'une soute nauséabonde, des ennemis, des abordages et des combats au sabre. Sabre-laser, s'entend, façon Skywalker. Comme il a du métier, cela se laisse lire, du moins dans les transports en commun. D'autant qu'il démonte ce qu'il pourrait y avoir d'exaltation de la force brutale dans une telle histoire, ce qui n'est pas nouveau mais est moralement agréable, et qu'il ajoute une assez belle idée de SF, sa vision de la sirène étant astucieuse et plutôt originale.
     On pourrait s'arrêter là. On aurait un produit de série, juste un peu trop archaïque pour être intéressant. On n'en parlerait peut-être pas ici  : l'auteur est notoirement capable de mieux. Mais justement, il sait que ce qu'il raconte est tout sauf plausible, que ses personnages sont des stéréotypes, qu'il barbote en plein pastiche. Et il le dit. Il souligne ses références. Il les intègre au récit. Il les justifie. Et on découvre un autre livre, un hommage à la littérature populaire, saluée jusque (surtout  ?) dans ses poncifs. Où le premier degré est trop gros pour ne pas être dépassé. Où les schémas évidents ne fonctionnent pas jusqu'au bout. Où l'on est surpris là où l'on se croyait sur des rails pluricentenaires. Même s'il est en retrait sur les ambitions esquissées précédemment, Pagel marie la série B et la prise de distance ironique d'avec icelle. Et on en redemande.

Éric VIAL (lui écrire)
Première parution : 1/9/1999 dans Galaxies 14
Mise en ligne le : 15/12/2000


     Démobilisé après un service militaire de cinq ans durant la guerre de la Fédération terrienne contre Jupiter, le radio Francis Briand est aussitôt enlevé par un corsaire de l'espace qui l'enrôle sur son vaisseau en route pour une mission secrète. Le capitaine John Golden cache à son bord une sirène de l'espace, une créature de laboratoire dont le chant communique une émotion ou un état d'esprit à l'auditeur, au point de le pousser, s'il s'agit de mélancolie, au suicide. Francis tombe amoureux de la créature qui devient sa protégée.
     Tous les ingrédients du récit de pirates sont présents : l'enlèvement se fait dans une taverne, où le héros est saoulé ; Jones, le second, est une brute antipathique et, en s'opposant à lui, Francis s'attire le respect de l'équipage ; les duels ont lieu au sabre...laser ; on retrouve bien entendu un irlandais jovial nommé O'Brien et un scandinave taciturne, Morgenssen.
     Ce roman pourrait n'être qu'un récit d'aventures sans intérêt, bourré de poncifs d'ailleurs avoués dans le livre : la folie de John Golden consiste à imiter les grands corsaires du passé et à s'identifier plus particulièrement au capitaine de L'Ile au trésor de Stevenson. Mais il s'agit d'une folie contagieuse, qui pousse son entourage à se conformer au rôle qu'on leur attribue. Dès lors, les archétypes que sont les personnages s'en trouvent pleinement légitimés et en deviennent même... nécessaires. Bien que l'argument soit un peu mince, l'idée est séduisante et bien menée. Le malicieux Pagel a su reprendre des recettes éculées non pour les détourner ni les parodier mais pour les justifier au moyen d'une théorie qui met en parallèle la fiction et la réalité : la conclusion attendue, qui aurait respecté les codes narratifs, s'efface au profit d'une fin plus prosaïque.

Claude ECKEN (lui écrire)
Première parution : 1/9/1999 dans Bifrost 15
Mise en ligne le : 1/9/2001

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