FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions
(Paris, France), coll. SF n° 54 Dépôt légal : octobre 1998, Achevé d'imprimer : septembre 1998 Première édition Roman, 224 pages, catégorie / prix : 35 FF ISBN : 2-265-06510-2 Format : 11,0 x 17,8 cm Genre : Science-Fiction
Sous-collection Métal.
Quatrième de couverture
Né en 1941 et vivant en Alsace où il exerce le métier d'enseignant, Jean-Pierre Hubert demeure l'un des grands noms de la science-fiction française à laquelle il a donné quelques œuvres particulièrement marquantes telles que Scènes de la guerre civile (1982), Le champ du rêveur (1983) ou bien encore Cocktail (1988). Je suis la mort marque son retour à son genre de prédilection après une décennie d'absence...
L'année : 2055. Le lieu : Middenstad, nébuleuse urbaine de plus de quatre-vingts millions d'habitants s'étendant au cœur de l'Europe. La société se remet mal d'une infection généralisée aux Tri-Echolis, le composant biologique des ordinateurs moléculaires qui ont envahi la société au début du millénaire et qui ont affecté la chimie du cerveau avant son interdiction.
C'est dans ce cadre que Jonis Fall, un musicien utilisant des produits dopants à base de Tri-Echolis, se sent investi d'une mission digne d'un « Ankou » moderne. Il se croit la Mort désignée par le sort. Son état est pris au sérieux par la secte du Passage qui va donner corps à son délire en entreprenant de mettre en marche une effrayante apocalypse épargnant quelques rares élus. Fall, aidé par son art, parviendra-t-il à déjouer cette manipulation ?
1 - (non mentionné), Biographie, pages 7 à 8, biographie
Critiques
Après un sympathique livre de science-fiction pour la jeunesse, Le Bleu des mondes, paru il y a un an dans la collection « Vertige » des éditions Hachette, J.-P. Hubert confirme avec ce nouveau roman son retour sur la scène éditoriale, après presque dix ans d'absence.
On ne peut que se réjouir de cette nouvelle, même si la qualité de Je suis la mort n'est pas à la hauteur de nos espérances.
Passons rapidement sur la laideur de l'illustration de couverture (une constante au Fleuve) et sur un titre peu engageant pour nous intéresser à l'histoire. L'action se situe au milieu du XXIe siècle, à Middenstad, mégalopole de quatre-vingt millions d'âmes s'étendant dans toute la vallée rhénane. L'humanité se remet plutôt mal d'une pandémie causée par des nano-ordinateurs biologiques, lesquels ont infecté le cerveau des vingt-cinq milliards d'habitants de la planète, modifiant leur comportement de façon souvent spectaculaire. Ainsi Jonis Fall, musicien réputé, accro à toutes sortes de drogues, est-il persuadé d'être la Mort. Le problème c'est qu'il n'est visiblement pas le seul à le croire, car certains organismes, comme la société Pandora, spécialisée dans les rêves de synthèse, ou l'Église de la Clarté Ultime, s'intéressent à lui Pour les uns, Jonis détient les clés de l'immortalité, pour les autres il est celui qui déclenchera l'apocalypse sur Terre.
Je suis la mort fait partie de ces thrillers cyberpunks à la française, sous-genre assez peu intéressant dans l'ensemble mais qui a donné naissance à quelques réussites mineures, comme Inner Cityde Jean-Marc Ligny. Dans le cas présent, si Jean-Pierre Hubert remet à jour certains gadgets, entre autres en introduisant les nanomachines, il n'apporte pas grand chose de nouveau, son univers et son récit s'inscrivant dans un cadre dont on a depuis longtemps fait le tour. Je suis la mort s'avère être un produit de consommation courante, tout à fait à sa place dans cette collection, mais qui ne tend pas justice à son auteur.