Après le départ de Daniel Riche — qui s'occupe maintenant de la collection Maniac, aux éditions Patrick SIRY — c'est à André RUELLAN et à Alain GARSAULT que revient la lourde tâche de prendre en main la destinée de la collection Gore. Souhaitons-leur de se montrer à la hauteur de leur prédécesseur. Ce changement dans l'équipe directoriale n'est toutefois pas le seul puisqu'en effet les dessins de couverture — jadis signés Dugévoy, puis J.-P. Ferté — sont maintenant l'œuvre de Roland Topor, dessinateur bien connu des lecteurs de Fiction.
Quant aux deux productions de ce mois, seule celle de l'anglo-saxon James Blackstone est digne d'intérêt. Verteuil s'obstine à donner dans la facilité qui, comme on le verra, rapproche de plus en plus le contenu de ses écrits du vide interstellaire.
Brasiers humains exploite le thème pseudo scientifique de l'autocombustion. Il y a, paraît-il, dans le monde des gens qui, pour une raison inconnue, s'enflamment d'eux-mêmes (au sens propre, évidemment). Partant de ce postulat, l'auteur imagine un récit dans lequel un savant fou invente une substance qui, injectée dans le corps d'une personne, augmente la température interne de celle-ci jusqu'à ce que son corps s'enflamme. C'est évidemment une explication qui en vaut une autre.
Sans être un véritable chef d'œuvre, le livre de James Blackstone est un bon divertissement qui répond à ce qu'on attend d'un livre à grand public. Il y a malheureusement dans cette collection des auteurs qui n'ont pas encore compris cela. Quoi qu'il en soit, Brasiers humains est un gore qui n'usurpe pas sa place dans cette collection. Un gore bien fumant !
Frédéric KURZAWA
Première parution : 1/12/1988 dans Fiction 403
Mise en ligne le : 29/4/2007