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Le Sablier de sang

Laurent GENEFORT

Cycle : Wethrïn  vol. 2


Illustration de Jean-Jacques CHAUBIN

LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES / ÉDITIONS DU MASQUE (Paris, France), coll. Abysses n° 18
Dépôt légal : mai 1999
Première édition
Roman, 192 pages, catégorie / prix : 32 FF
ISBN : 2-7024-9634-2
Genre : Fantasy


Autres éditions
   in Alaet l'Insouciant, OCTOBRE, 2007

Quatrième de couverture
     Dans les brumes de Karnab la Magnifique, on chuchote de bien étranges histoires. Mais à la taverne de l'Étrangleur, ce sont les aventures d'AIaet le voleur qui réjouissent les buveurs. Bien souvent il dut vaincre la magie des sorciers par la ruse. Maintes fois il échappa à la mort.
     Mais cette fois-ci, pour avoir tenté de voler le trésor de la sorcière Varangas, Alaet se retrouve en bien mauvaise posture. Car la magicienne s'est emparé de son fluide vital, et la vie du larron s'enfuit au rythme lent du Sablier de sang. Une fois ce dernier entièrement écoulé, Alaet mourra. Une seule solution : ramener à Varangas les trois objets magiques qu'elle convoite, et ce avant qu'une année se soit écoulée. Un an pour parcourir Wethrïn et défier les forces du mal. Un an pour réaliser l'impossible...

     Après Le Château cannibale, Laurent Genefort nous fait découvrir le monde de Wethrïn dans une haletante course contre la montre.
Critiques
     Après sa mésaventure dans Le château Cannibale, voici la nouvelle mésaventure d'Alaet, le voleur aux 462 qualificatifs (le Fourbe, le Retors, le Girouette, le Profanateur, l'Impertinent, etc.).
     Laurent Genefort ajoute ici un nouveau volume à son cycle médiéval-fantastique Les chroniques de Wethrïn. Nous y retrouvons la ville de Karnab la Magnifique, et l'attachant personnage d'Alaet le voleur. Comme à son habitude, celui-ci tente de voler un trop gros poisson pour lui, en l'occurrence une sorcière du nom de Varangas. Celle-ci lance sur lui une malédiction. Il a un an pour trouver trois objets magiques. Au bout de cette année, le Sablier de Sang aura fini de s'écouler et il mourra. Alaet se lance donc dans une série de vols plus difficiles et mouvementés les uns que les autres...
     Dans les Chroniques de Wethrïn, le lecteur sent à la fois l'influence de Serge Brussolo et du Disque-Monde de Terry Pratchet. C'est essentiellement dans la vision de la magie que se retrouve la patte brussolienne, spécialement dans le premier tome de la série : Le château cannibale. Quant au Disque-Monde, le monde de Wethrïn a conservé son aspect fantasque et humoristique, bien que Laurent Genefort n'ait pas atteint le « niveau de délire », si je puis dire, de Terry Pratchet.
     Les aventures d'Alaet sont assez légères. Le lecteur a l'impression de lire une suite de mésaventures qui finalement ne présentent pas grand intérêt. Le monde de Wethrïn manque de profondeur pour vraiment passionner le lecteur. Tous les éléments qui pourraient donner un fond (les dieux, les races, la cosmogonie) sont brossés en quelques lignes. Les intrigues dans lesquelles Alaet s'embourbe sont amusantes, soit, mais manquent d'héroïsme et de tragique. Il est tout à fait possible de faire du médiéval-fantastique où l'on rit beaucoup, sans pour autant oublier de raconter une histoire qui décoiffe le lecteur. Je pense ici aux différents cycles de LanceDragon écrits par Margaret Weis et Tracy Hickmans. Laurent Genefort ne convainc pas vraiment en médiéval-fantastique. Visiblement, le space opera l'inspire plus. Le sablier de sang est un roman délassant, sans plus, que l'on oublie après avoir lu, même si l'on a passé un agréable moment.

Jean-Michel ABRASSART (lui écrire)
Première parution : 1/3/2000 dans Phenix 54
Mise en ligne le : 20/1/2004


     Une sorcière envoie Alaet le voleur, héros désormais aussi récurrent qu'Ajax, à la recherche de trois objets magiques. « Une quête, voilà qui est d'un commun... » bâille un comparse. Sous ce pur prétexte, on visite un monde assez proche des Mille et Une Nuits, avec commerçants, génies, golems, voleurs, tribus, harem, personnages divers et bestioles variées, dont, au hasard, un chornil de bât aux éprouvantes flatulences et des shakkas, prédateurs dont on peut se protéger en s'enduisant d'un baume qui propulse au rang de chef de meute, mais on est alors contraint à couvrir une femelle par nuit... Ajoutez des notes de bas de page s'interrogeant sur la possibilité de phénomènes telluriques dans un monde plat ou sur sa météorologie globale, tout en avertissant que « on a raison de se méfier des explications où la magie ne joue aucun rôle », et vous comprendrez que Genefort s'amuse avec l'heroic-fantasy, et que, la prenant peu au sérieux, il se laisse fort heureusement aller à plus d'humour que dans ses autres romans. Lesquels ne sont pourtant jamais très loin, puisque, aux deux notes rappelant son goût pour la hard-science, s'ajoute par exemple cette notation très exportable en SF  : « C'est curieux, cette tendance que vous avez de croire que les démons ne rêvent que d'une chose, c'est d'envahir votre monde. Je me demande s'il n'y a pas une pointe de xénophobie là-dessous. » Bref, il s'amuse, on s'amuse, et on lui pardonne cette nouvelle infidélité à la SF.

Éric VIAL (lui écrire)
Première parution : 1/12/1999 dans Galaxies 15
Mise en ligne le : 17/5/2001


     Pour ce deuxième volet des chroniques de Wethrïn, Laurent Genefort retrouve son personnage énigmatique d'Alaet, le voleur aux innombrables qualificatifs. L'aventure commence mal pour Alaet, puisqu'il se fait piéger par l'archisorcière Varangas en tentant de lui dérober le manuscrit de Skem. Celle-ci jette un sort à Alaet dont la vie est désormais liée à l'écoulement d'un sablier. Au terme d'une année, le sable sera entièrement écoulé et la vie du voleur prendra fin. Alaet a donc un an pour accomplir les desseins de la sorcière, à savoir retrouver trois objets magiques qu'elle convoite, s'il veut conserver la vie.

     Les événements s'enchaînent très vite dans ce cours roman et l'on passe d'un décor à un autre, d'une épreuve à une autre sans temps mort. Chaque chapitre apporte son lot de surprises et l'imagination de l'auteur ne faiblit jamais. Le monde de Wethrïn, plus proche des contes des 1001 nuits que des ersatz de Tolkien, est particulièrement original et plaisant. Le seul point faible du roman réside dans les personnages, que l'on n'a jamais le temps de connaître vraiment et donc par conséquent de s'attacher à eux, même si l'à-propos et l'humour d'Alaet font souvent mouche.

Frédéric BEURG (lui écrire)
nooSFere

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